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Le RTC rapide pour les délaissés de l’ADSL

Le logiciel Turbonet2 accélère la navigation pour les abonnés au bas-débit. AOL et Wanadoo proposent aussi ce type de service.

C’est bien connu, le bas-débit, c’est dépassé. L’avenir est à l’ADSL, et, en plus, ce n’est pas cher. Il reste qu’en France, selon les chiffres de l’Autorité de régulation des télécommunication datant de mars 2004, six millions et
demi d’internautes ont encore un accès à 56 kbit/s. Soit plus de la moitié des onze millions d’abonnés à Internet.C’est la manne que représente cette clientèle que vise la société Omnium Interactive avec son service d’accélération d’affichage du web en bas-débit, Turbonet2. Lancé en France en janvier, il est en train d’être étendu à l’Allemagne, à
l’Italie et au Royaume-Uni.Turbonet2 est un système de compression de pages. ‘ L’utilisateur final, sous Windows, installe notre logiciel client ; et quand il surfe, au lieu de passer directement une requête sur un site web, il passe
par nos Turboserveurs,
explique Fabrice Hertaux, le directeur d’Omnium Interactive. Ceux-là compressent les pages et les renvoient sur le poste de l’utilisateur. Là, les pages sont décompressées par le logiciel
client. ‘
Turbonet2 est censé faire s’afficher les pages cinq fois plus rapidement. En pratique, c’est très variable selon les sites et le type de pages. En tout cas, la vitesse de transmission, elle, reste de 56 kbit/s. L’utilisateur
doit aussi procéder à quelques réglages s’il dispose d’un antivirus ou d’un firewall.

Les FAI s’intéressent plutôt à l’ADSL

‘ On ouvre des ports spécifiques pour établir une liaison entre l’ordinateur et notre serveur. On envoie en permanence de toutes petites requêtes pour maintenir une activité et éviter que le FAI coupe la
connexion. ‘
Faute d’un nouveau paramétrage, les logiciels de sécurité pourraient d’identifier cela comme une intrusion.Disponible aujourd’hui par abonnement (7,90 euros par mois) en ligne et en téléchargement, le produit devrait se retrouver, dans le mois qui vient, vendu en boîte chez des distributeurs. Plutôt des supermarchés en zones rurales que
dans les Fnac, puisque le besoin de ce type de service se fait a priori moins sentir dans les grandes villes, bien desservies par l’ADSL. Pour l’instant, Omnium Interactive revendique six mille clients.La société ne commercialise que ce produit, et pas d’accès à Internet. Pour utiliser son accélérateur de navigation, il faut donc être déjà abonné auprès de n’importe quel FAI. Ce qui n’empêche pas la société de faire comme tout le
monde et de vanter un meilleur confort des téléchargements en peer-to-peer : ‘ Turbonet2 les accélère et leur permet de mieux fonctionner, en bloquant les publicités et les pop-up fréquents dans les applications P2P,
ainsi que les logiciels parasites qu’ils installent ‘,
indique la FAQ du site…Omnium Interactive n’a pas réussi à nouer de partenariat avec un fournisseur d’accès. Ceux-ci préfèrent se focaliser sur le marché de l’accès ADSL. Difficile, dans ces conditions, de promouvoir un système qui permet de surfer plus
rapidement en bas-débit…Il reste que certains FAI proposent déjà eux-mêmes ce type d’outil. C’est le cas notamment de Wanadoo et de son option ‘ Booster ‘, pour trois euros par mois. On est loin des 7,90 euros de Turbonet2,
mais Wanadoo fait profil bas sur ce service. Il n’est pas, de plus, compatible avec le logiciel de contrôle parental et ne s’applique qu’aux forfaits Intégrales.Chez AOL, l’accélérateur Top Speed a été intégré pour tout le monde, en RTC ou en ADSL, dans AOL 9. Il n’était auparavant disponible quaux Etats-Unis. Mais, là encore, le FAI le reconnaît lui-même, les performances sont variables
selon les sites.

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Arnaud Devillard