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Le prototype de «taxi de l’espace» européen IXV a réussi son vol test

Mission accomplie : l’avion spatial européen iXV a décollé en début d’après-midi et a amerri une centaine de minutes plus tard. Ce vol était destiné à tester sa rentrée contrôlée dans l’atmosphère.

Il mesure cinq mètres de long, pèse deux tonnes, est dépourvu d’ailes mais il entend bien voler comme un avion : le prototype de véhicule spatial européen IXV (pour Intermediate eXpérimental Vehicle) a effectué sa mission avec succès ce 11 février 2015, a annoncé l’Agence spatiale européenne (ESA).

Ce vol avait pour objectif de tester sa rentrée contrôlée dans l’atmosphère, une technologie clé indispensable pour concevoir des engins aptes à revenir sur Terre pour être ensuite réutilisés. Alors que les Etats-Unis et la Russie la maîtrisent depuis longtemps, l’Europe reste à la traîne.

La mission a été courte : cent minutes. IXV s’est séparé du petit lanceur européen Vega 18 minutes après le tir, à environ 340 km de la Terre, comme le précise l’Agence spatiale européenne sur Twitter. Il est ensuite monté jusqu’à une hauteur de 420 km, puis a entamé sa descente.

Il est finalement entré dans l’atmosphère à la vitesse très élevée de 7,5 km par seconde (27 000 km/h). Le frottement avec l’air a ralenti le vaisseau. Son fuselage aérodynamique l’a porté, lui permettant de voler brièvement avant qu’un parachute multi-étages ne s’ouvre et qu’il plonge dans l’océan Pacifique, loin de toute zone habitée. Des ballons géants le maintiennent actuellemnt à flot tandis qu’un bateau chargé de le récupérer le rejoigne.

« Le retour d’orbite est une des disciplines les plus difficiles à réaliser dans le domaine du spatial », avait indiqué Giorgio Tumino, responsable du programme IXV à l’ESA, avant la mission. Si l’angle de rentrée est trop important, le vaisseau risque de brûler. S’il est trop faible, IXV risque de ne pas atteindre le point fixé pour son retour sur Terre. 

« Grâce aux technologies de pointe que nous avons validées aujourd’hui et grâce aux données recueillies par les capteurs embarqués sur l’IXV, l’Europe va pouvoir développer des projets ambitieux mobilisant de très nombreuses applications en matière de transport spatial », conclut Giorgio Tumino, dans un communiqué de l’ESA.

Le coût du projet, porté par l’ESA, est de 170 millions d’euros. Sept pays participent au financement : la Belgique, l’Espagne, la France, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et la Suisse.

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Source : Agence spatiale européenne

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Cécile Bolesse, avec AFP