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Le président de Google imagine une Europe sans régulations nationales

Pour Eric Schmidt, les barrières réglementaires européennes entravent le développement des start-up. Il appelle aussi l’Union Européenne à être moins frileuse face à l’innovation.

La commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, quittera ses fonctions le 31 octobre 2014. Pour finir son mandat en beauté, elle ouvre les colonnes de son blog à 40 personnalités des mondes politique, de l’entreprise et des arts pour y faire part de leurs suggestions afin de créer « une nouvelle Europe ». Après le vice-président de la Commission européenne, c’est au tour d’Eric Schmidt d’imaginer l’Europe de demain.

Eric Schmidt appelle les 28 à lever les entraves dues aux régulations nationales qui empêchent l’avènement d’un marché unique numérique en Europe. « Si les barrières en matière de régulation sont levées, les start-up pourront avoir accès directement à un demi-milliard de consommateurs européens, un marché plus grand que celui des Etats-Unis », souligne-t-il notamment.

Pour combattre un chômage « qui semble stagner à un niveau deux fois plus élevé qu’aux Etats-Unis », l’Europe doit « encourager ceux qui prennent des risques » et faciliter l’accès au capital, « à travers des incitations fiscales et d’autres mesures volontaristes qui facilitent l’accès des start-up au financement », ajoute-t-il.

Accepter les perturbations liées aux innovations

Eric Schmidt appelle aussi l’Europe à « accepter et accueillir les perturbations » apportées par la plupart des innovations, et cite en exemple le service américain de voiturage Uber, qui fait concurrence aux services de taxi traditionnels, et dont Google est un des actionnaires.

Neelie Kroes a pris plusieurs fois la défense d’Uber, qui se heurte à des difficultés d’ordre réglementaire dans plusieurs pays européens comme la France ou l’Allemagne.

La tribune d’Eric Schmidt intervient alors que Google est sous les feux de l’actualité européenne dans le cadre de l’enquête ouverte par la Commission à son encontre pour abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche.

Dans les prochains jours, Vint Cerf, l’un des pères fondateurs d’internet, l’architecte Rem Koolhaas ou encore des membres de l’administration Obama feront à leur tour part de leurs idées pour « une nouvelle Europe ».

A lire aussi :
Google défend son modèle économique par de nouvelles propositions à l’UE, paru le 22/2/2013

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01net, avec AFP