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Le premier appareil photo 64 bits du monde est français !

Troisième génération du boîtier du constructeur français Pixii, le A2572 de son nom de code est basé sur le même capteur APS-C 26 Mpix que la version précédente. Mais il intègre un nouveau processeur et un nouveau traitement d’image qui en font le premier boîtier photo vraiment 64 bits. Mieux encore : Pixii fait la démonstration de que de vraies mises à jour matérielles sont possibles.

L’épopée photographique française n’a pas fait long feu : non seulement les bisontins de Pixii ont passé le cap du premier, puis du second produit, mais la marque qui aura bientôt 5 ans présente aujourd’hui son nouveau boîtier. Ou plutôt, une nouvelle version de son second boîtier équipé du premier flux de capture et de traitement 64 bit du monde des appareils photo.

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Le Pixii A2572 (de son nom de code) que nous allons appeler ici Pixii 2023 conserve les fondamentaux de son prédécesseur. Il récupère le même boîtier à visée télémétrique (à la Leica), avec le même viseur novateur (surimpression d’informations numérique sur la visée analogique) et le même capteur APS-C Sony 26 Mpix. Même la mémoire reste intégrée à la carte mère (options allant de 16 Go à 128 Go internes). Là où tout change, c’est au niveau du traitement d’image. Le processeur et le « moteur » logiciel de traitement d’image ont passé la seconde et s’invitent dans le monde 64 bit. Ce qui transforme les performances de l’appareil.

Explosion des performances actuelles… et des fonctionnalités futures

Le changement du processeur –en fait un couple réunissant un SoC et un FPGA programmable – offre des progrès très importants par rapport au boîtier actuel. Pixii promet un moulinage des images dix fois plus rapide, une mesure de l’exposition cinq plus rapide, une autonomie de la batterie doublée et des débits Wi-Fi triplés ! Ce dernier point est d’ailleurs important puisque, rappelons-le, la philosophie de ces boîtiers est de ne pas vous déconcentrer de votre sujet en se passant d’écran arrière. Comme au « bon vieux temps » des argentiques en somme.

Mais ce n’est là que la première étape de cette nouvelle plateforme électronique. « Nous avons transposé nos programmes et algorithmes 32 bits vers le 64 bits et c’est ce qui nous donne naturellement de boost de performances », nous explique le patron et fondateur de l’entreprise, David Barth. Il faut comprendre ici que Pixii joue contre des titans : les Sony, Fuji, Canon et autre Nikon ont tous beaucoup d’antériorité dans le savoir-faire de la couleur. Et des équipes bien plus conséquentes. Le passage au flux de travail complet en 64 bit permet à l’entreprise de disposer d’un tremplin pour aller plus loin. « Ces améliorations organiques ne sont que la première étape du travail. Ce supplément de puissance va aussi nous permettre de développer des algorithmes de traitement d’image bien plus complexes et plus avancés dans le futur ».

Si ces promesses d’améliorations « futures » étaient à prendre avec des pincettes quand l’entreprise venait de naître, on peut presque les prendre pour argent comptant aujourd’hui. Car outre ses améliorations continues, comme elle l’a promis, l’entreprise n’a pas manqué à sa parole côté « upgrade ».

Mise à jour payante… à prix modéré !

Après avoir gracieusement offert la mise à jour du capteur APS-C 10 Mpix original vers le nouveau capteur 26 Mpix pour ses clients des débuts, Pixii continue de marquer le monde de la photo par une nouvelle mise à jour matérielle : celle de ce nouveau processeur d’image 64 bit. Il suffit d’aller sur le site web de la marque pour réserver un créneau permettant de mettre à jour les version « A1571 » du boîtier vers le processeur A2572.

Lire aussi : Pixii : le premier appareil photo fabriqué en France depuis 40 ans est bientôt là ! (octobre 2018)

Une mise à jour payante. Mais à notre grande surprise, le prix est loin d’être délirant : 320 € (hors frais d’envoi) pour la nouvelle carte et ses processeurs, la calibration du télémètre, le nettoyage du capteur et une extension de garantie d’un an. L’astuce de Pixii est sa capacité à travailler avec des puces sur étagère. Le patron étant un ancien de Canonical (la maison mère d’Ubuntu), la partie logicielle est soignée aux petits oignons. En couplant le travail d’un SoC déjà disponible sur le marché et d’un PFGA programmable, Pixii est capable de se passer d’un couteux processeur custom comme chez Leica et les autres. Limitant de facto le prix des boîtiers. Et donc des mises à jour matérielles.

Cette capacité à faire avancer les fonctionnalités sans avoir ni à racheter de boîtier, ni à casser la banque a de quoi faire saliver quelques photographes. Prenons le cas de l’Alpha A7R Mark V de Sony sans doute quelques utilisateurs auraient aimé profiter du changement de processeur pour faire vivre plus longtemps (et plus vite !) le capteur 61 Mpix de leur A7R Mark IV. Les boîtiers et les enjeux et conceptions industrielles sont certes différents. Mais il n’empêche que Pixii est en train de construire un modèle de conception (et consommation) plus vertueux que ce que fait le reste de l’industrie japonaise.

Commercialisé en deux versions « Gris sidéral » et « Noir mat » dans quatre configurations de mémoire intégrée (de 16 Go à 128 Go), le Pixii 2023 sera disponible à partir du 19 décembre 2022 de 2699 € à 3150 € selon la mémoire choisie. Un prix imbattable pour un télémétrique numérique face aux +8000 € des Leica. Et en plus, il est made in France !

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Votre opinion
  1. Pentax avaient utilisé l’upgrade matériel avec l’arrivé du Pentax k1 Mark 2, proposant ainsi le remplacement de la carte mère et l’ajout d’un nouveau marquage sur le boîtier des versions Mark 1. L’idée et très bonne, et l’exemple du a7riv vers a7rv est pertinent, même capteur, mais comme d’autre, même si le capteur reste le même, tout l’intérieur est différent, rendant l’opération impossible, ou avec une upgrade en demi mesure.

    1. Étant processeur du 1er et en cours d’achat du second, je n’aurais pas eu envie de me poser les questions de bugs éventuels.

  2. On dit FPGA (Field Programmable Gate Array), pas PFGA programmable.
    Le P signifiant d’ailleurs programmable, c’est redondant.

  3. Intéressant ce boîtier.
    Cela donne quoi en qualité d’image ? Bien que l’objectif fassse quand même une grosse part du boulot, quand je vois dés exemple cela me fait penser aux foveon de sigma mais avec peut-être de la dynamique en plus et une meilleure montée en isos .

  4. PIXII: 1 à 2 salariés. Domaine: programmation.

    Un fabricant d’appareils photos Français, vraiment ?

    Je ne sais pas où ils sont fabriqués mais sûrement par PIXII ni probablement pas en France. Même en intégrant des composants standard.

    Est-ce encore du pipeau à la Wiko qui était en réalité la filiale de vente en France du Chinois Tinno?

Les commentaires sont fermés.