Passer au contenu

Le P2P : une menace pour la sécurité des Etats-Unis ?

Des parlementaires américains s’inquiètent de la diffusion accidentelle de documents confidentiels via des logiciels de peer-to-peer comme LimeWire ou Morpheus.

Les plates-formes d’échange de fichiers sur des réseaux peer-to-peer (P2P), souvent associées au téléchargement illégal ou à la diffusion de la pornographie sur Internet, sont de nouveau sous les feux des projecteurs aux Etats-Unis.
Selon des parlementaires américains, leur utilisation constituerait un risque pour la sécurité nationale.Pour Henry Waxman, député démocrate de Californie, les outils de P2P comme LimeWire ou Morpheus pourraient offrir la possibilité à des gouvernements étrangers, des
organisations terroristes ou des réseaux mafieux d’accéder à des informations confidentielles et vitales pour les Etats-Unis (numéros de cartes bancaires, documents financiers ou stratégiques, ordres militaires, etc). Son collègue Tom Davis, député
républicain de Virginie, a récemment proposé une loi renforçant la sécurisation des données sensibles détenues par l’administration américaine.Selon ces parlementaires, un accident, à savoir la diffusion non-intentionnelle d’un fichier via un logiciel de P2P est vite arrivé. Au début de l’année, rapporte News.com, le ministère des Transports américain a eu
affaire à un cas. La fille d’une employée de cette administration avait ainsi installé le logiciel Limewire sur l’ordinateur de sa maman, adepte du télétravail. Mal configuré, le logiciel avait mis des documents du ministère ainsi que des archives
nationales à la disposition de n’importe quel quidam, dont un journaliste de Fox News qui s’était empressé de rapporter l’affaire.

Les noms et adresses de 400 yakuzas diffusés par erreur sur un réseau P2P

Au Japon, plus grave, ou du moins plus spectaculaire, un employé de la police de Tokyo a diffusé sans le savoir les données personnelles de 12 000 individus, obtenues lors d’enquêtes criminelles, sur le réseau de P2P nippon
Winny.Parmi les documents, indique l’AFP, des rapports d’interrogatoires, des dépositions de victimes mais aussi un fichier sensible contenant les noms et adresses de 400 membres présumés du gang de yakuzas Yamaguchigumi, le principal
syndicat du crime du Japon. Les autorités nippones ont, depuis lors, interdit l’installation de logiciels de peer-to-peer sur les ordinateurs des postes de police. Mais aux dernières nouvelles, la hiérarchie peinerait à se faire obéir.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq