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Le Nasdaq surveille les transactions financières en temps réel

En ce début 2000, le Nasdaq a atteint le niveau historique des 4 000 points. Pour assurer l’intégrité de ce marché, l’entreprise a rénové son dispositif de surveillance électronique.

Avec 5 000 compagnies enregistrées, nous sommes la première Bourse mondiale en valeur et en volume d’actions”, annonce Gregor Bailar, vice-président et responsable du système d’information du Nasdaq. C’est en septembre dernier que l’entreprise a mis en place un nouveau système informatique reposant sur Windows NT, le SDR (Surveillance Delivery Real-Time), afin de surveiller, en temps réel, le milliard d’actions échangées quotidiennement sur le marché. Relié aux serveurs qui gèrent les transactions du Nasdaq, le SDR analyse les offres d’achat et de vente passées dans la journée. Il identifie des comportements prédéfinis dans l’application et considérés comme suspects, comme le délit d’initié. Des alertes sont alors envoyées vers des consoles de surveillance, où des analystes identifient le problème et décident de lancer ou non une investigation, voire d’arrêter la cotation d’une valeur.

Une solution Wintel au c?”ur du dispositif


Depuis 1996, la loi nous impose de surveiller l’activité globale du marché pour en assurer l’intégrité et identifier les fraudes ou autres anomalies”, explique Gregor Bailar. Le Nasdaq avait alors choisi un grand système Tandem reconnu pour sa très haute disponibilité. “Cependant, l’application est vite devenue trop complexe et très coûteuse à développer en raison du manque de flexibilité du système. Plusieurs semaines de développement étaient nécessaires pour ajouter un nouveau profil associé à un comportement suspect”, se souvient le responsable. Dans le même temps, les transactions avaient doublé, engendrant la transmission de quatre fois plus de messages. “Cela est principalement dû au développement rapide des transactions boursières sur Internet, poussé par l’augmentation du nombre de courtiers, comme Ameritrade ou E-trade”, poursuit-il.
Après un appel d’offres lancé en novembre 1997, le Nasdaq a choisi une solution signée Microsoft : Windows NT 4. 0 Server Enterprise Edition, SQL Server 6. 5, Message Queue Server 1. 0 et Transaction Server 2. 0. Pour le matériel, c’est la solution d’Unisys qui a été retenue : elle repose sur deux clusters (utilisant une technologie propre à Unisys) de trois serveurs Aquanta, des quadriprocesseurs Pentium III à 500 MHz. “Toutes les solutions proposées étaient équivalentes en termes de prix. Nous avons retenu celle qui représentait le meilleur compromis en termes de performances, de fonctions, d’assistance et de coûts”, précise Gregor Bailar. Et d’ajouter, “Pour nous assurer de la fiabilité de Windows NT, nous avons réalisé un site pilote capable de gérer jusqu’à quatre milliards d’échanges d’actions par jour. Soit le double de la charge réelle actuelle. Et, jusqu’à présent, le système n’a pas connu de problème.”



Cette configuration est moins coûteuse pour les mises à jour, indispensables au Nasdaq pour suivre la progression du marché. L’utilisation d’outils de développement Microsoft a aussi permis de diviser par dix le nombre de fausses alertes grâce à l’ajout rapide de nouveaux profils. “Cela s’est traduit par une réduction importante du nombre de postes nécessaire à l’analyse des alarmes”, conclut le responsable.

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JEAN-BAPTISTE SU