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Le MIT a mis au point des microrobots capables de «marcher» dans notre corps

Premiers pas vers la médecine de demain. Des chercheurs en biophysique américains ont créé des « marcheurs » potentiellement capables de délivrer des médicaments exclusivement sur des cellules visées. Le début d’une révolution ?

Les nanotechnologies sont au cœur de nombreux espoirs médicaux. Et si la science fiction a depuis longtemps imaginé des robots capables de se déplacer dans notre corps pour le guérir ou veiller à son bon fonctionnement, la réalité se rapproche de la fiction.

Un premier petit pas

Le MIT vient en tout cas de franchir une petite étape dans cette direction. Les chercheurs de l’Institut américain ont réussi à joindre deux microscopiques boules magnétiques, composées d’un mélange de polymère et de métal, et à les faire se déplacer sur une surface, grâce à un champ magnétique. Elles ont ainsi « marché » en allant d’une zone où la friction est faible vers une zone où la friction est plus importante, en étant attirées vers cette dernière.

Un premier petit pas

La question de la friction est en effet essentielle. Les récepteurs des cellules de notre corps, qui servent de porte d’entrée pour la réception d’informations et également des molécules des médicaments, se caractérisent par une surface à friction plus importante. Autrement dit, en théorie, ces micro marcheurs que le MIT a mis en place pourraient être injectés dans le corps, puis marcher jusqu’aux récepteurs et y apporter les traitements requis.

Un futur encore lointain

Alfredo Alexander-Katz, un des biophysiciens responsables de l’expérience, l’a ainsi confirmé à Vice « nous pouvons faire marcher cette chose et trouver des régions où certains récepteurs sont exprimés. Elle pourrait y déposer certains médicaments.» Ces petits marcheurs pourraient en effet être adaptés pour se coller à certains types de récepteurs, en fonction de l’objectif qui leur a été assigné.

A plus long terme, le chercheur imagine des systèmes autonomes qui pourraient se déplacer dans le corps et y surveiller les changements des cellules et tissus en temps réel. Ce pourrait ainsi être un moyen de détecter très tôt le développement d’une tumeur.

Il faut toutefois revenir à la réalité. A l’heure actuelle, les équipes du MIT n’ont pas fait évoluer ces « micro robots » sur une cellule vivante, toutes leurs pistes et réflexions restent donc théoriques. Il faudra attendre entre cinq et dix ans pour voir comment ces avancées marqueront la biomédecine, particulièrement les thérapies ciblées, et les « systèmes vivants » artificiels.

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Sources :
Physical Review Letters
via Vice

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Pierre Fontaine