Les chefs d’entreprise auront, dès 2002, la“possiblité de créer leur entreprise sur Internet, d’accéder aux marchés publics avec appel d’offres et enchères électroniques” et de gérer en ligne leurs relations avec le fisc, a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Laurent Fabius. Tout en rappelant qu’ils peuvent déjà régler leur TVA en ligne ou déclarer leurs échanges de biens sur Internet.Baptisé e-ministère, son projet de rénovation du Minefi (Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie) a pour objectif “d’offrir un service public plus proche, plus réactif, plus efficace”aux contribuables, a insisté Laurent Fabius.Un bilan rapide de la fréquentation du site montre que les internautes apprécient effectivement le service : “Nous avons enregistré plus de 500 000 visites en mai 2001, contre 250 000 en juin 2000 “, note Gilles Bregant, secrétaire général de la Mission pour l’économie numérique.Accessible également par service-public.fr, le site propose déjà le télérèglement de l’impôt sur le revenu et la gestion de la mensualisation. Il devrait à terme offrir aux contribuables “le compte fiscal simplifié, avec consultation personnelle des déclarations sur le revenu et des paiements”.
Un outil unique sur Internet pour la gestion budgétaire et comptable du ministère
Mais avec e-ministère, Laurent Fabius entend aussi harmoniser ses relations avec les collectivités locales, l’étranger, et ses propres fonctionnaires. Ainsi, la gestion budgétaire et comptable se développera en ligne avec un seul outil, tout comme la relation avec les différents postes étrangers.En 2002, les 180 000 salariés du Minefi disposeront quant à eux” d’un poste de travail personnalisé et d’une formation aux TIC “, a déclaré Laurent Fabius. Et d’ajouter : ” Nous mettrons en place une gestion des ressources humaines adaptée, misant sur la formation à distance aux différents métiers et sur la publication des fiches sur les postes vacants. “D’après le discours du ministre, on peut donc espérer que d’ici à 2002, les agents du Minefi sauront manier souris et ordinateurs. Bienvenu, cet engouement du ministère pour les nouvelles technologies et la Net-économie n’est pas sans risques.Il en va ainsi pour la promotion du système des stock-options que le ministère encourage désormais vivement, alors que le marché se porte plutôt mal. Interrogé sur la question, le ministre a préféré insister sur la nécessité d’investir dans les nouvelles technologies, déclarant qu’il n’était pas de son ressort de mettre en garde les actionnaires.
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