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Le Maroc soupçonné d’interdire l’accès à YouTube

Depuis le 25 mai, les abonnés de Maroc Telecom ne peuvent plus accéder à la plate-forme de vidéos en ligne. Les internautes et la blogosphère locale dénoncent une forme de censure.

Après
le Brésil, la Turquie
et la Thaïlande, YouTube semble de nouveau victime d’une faille technologico-politique. Cette fois-ci, au Maroc. Depuis le vendredi 25 mai, la plate-forme de vidéos en ligne
n’est plus accessible aux quelque centaines de milliers d’abonnés à Internet de Maroc Telecom.Une situation embarrassante, surtout si l’on considère que des logiciels comme Google Earth et, plus récemment, Live Journal (une plate-forme de blogs éditée par l’américain Six Apart), ont eux aussi disparu des écrans, selon
l’association Reporters sans frontières (RSF).Fait remarquable, les dysfonctionnements qui frappent aujourd’hui YouTube seraient à géométrie variable. Les abonnés des autres fournisseurs d’accès à Internet, comme Meditel ou Wana, du royaume de Mohammed-VI (M6 pour les intimes)
continuent d’accéder normalement à la plate-forme de vidéos en ligne.L’opérateur marocain invoque des ‘ problèmes techniques ‘. Mais pour beaucoup de blogueurs locaux, le problème se situerait ailleurs que dans les difficultés du protocole TCP-IP.

Complices zélés

La réponse serait plutôt à rechercher dans l’actionnariat de Maroc Telecom, détenu aujourd’hui à 51 % par Vivendi, mais dans lequel l’Etat marocain continue de jouer un très grand rôle. Pour protester contre ce qu’ils dénoncent
comme une censure politique, beaucoup d’internautes ont mis leurs sites en berne.‘ En bloquant l’accès au site le plus emblématique de la révolution Web 2.0, le Maroc vient de faire un très grand pas en arrière (…) Maroc Telecom, filiale du groupe français Vivendi a accepté de se
plier à la censure illégale imposée par les autorités marocaines ‘,
écrit ainsi
Larbi.org, l’un des plus influents blogueurs locaux. Ajoutant au passage qu’en tant qu’actionnaire majoritaire de Maroc Telecom ‘ Vivendi Universal et sa filiale locale sont les
complices zélés de cette censure ‘.

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Philippe Crouzillacq