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Le marché reste stratégique pour les éditeurs

Si les éditeurs vantent plus volontiers leur offre orientée web, les ventes de leur gamme client-serveur continuent à progresser.

Tout comme l’arrivée du client-serveur n’a pas, dans le courant des années quatre-vingt-dix, signifié la fin des grands systèmes, la montée en puissance des architectures orientées web n’est pas fatale au client-serveur. Ce dernier subit un ralentissement, certes, mais pas aussi prononcé qu’on pourrait l’imaginer. “Désormais, les spécialistes des outils de développement historiquement positionnés sur le client-serveur, comme Sybase avec Powerbuilder ou Borland avec Del- phi, mettent, bien sûr, en avant les versions web de leur offre”, note Franck Gonzales, directeur d’Owendo Technologie, société de conseil et d’ingénierie. Mais le fait que le client-serveur soit occulté du discours de la majorité des éditeurs ne reflète pas la réalité dans les entreprises.

De gros investissements en maintenance

Il existe un énorme parc d’applications basées sur ce type d’architecture. Une application vivant encore, en moyenne, de cinq à sept ans, les mises à jour de l’existant sont nombreuses, et les entreprises continuent d’investir de façon non négligeable dans ce sens. “Elles sont prêtes à payer cher pour maintenir une application : notre solution d'”application mining” coûte, en moyenne, 60 000 euros pour une équipe de dix à vingt développeurs”, affirme Gérard Karsenti, directeur marketing de Cast Software, société spécialisée dans l’analyse automatisée et cartographique des applications. En février dernier, l’éditeur a d’ailleurs ajouté Delphi à la liste des langages pris en compte par sa solution, qui comprenait déjà Powerbuilder et Visual Basic, en plus du C, de Java, de SQL et des principaux langages de script internet.La maintenance n’est pas le seul domaine où l’on voit encore du client-serveur. Certains nouveaux développements utilisent aussi ce type d’environnement. S’ils échappent à l’influence du web, c’est pour diverses raisons. Par exemple, dans le cas d’un projet départemental, lorsque les capacités d’ouverture offertes par le web ne sont pas requises, ou bien que, par souci d’efficacité, on s’en tient à l’expérience des équipes de développeurs en place, qui maîtrisent souvent mieux les outils client-serveur que ceux orientés web.La communauté de développeurs spécialisés dans les environnements client-serveur est effectivement considérable. Visual Basic, figure de proue du client-serveur, est aujourd’hui utilisé par plusieurs millions de développeurs dans le monde.

Microsoft n’oublie pas les développeurs VB6

Microsoft pousse, bien sûr, les programmeurs à passer à Visual Basic.Net, la nouvelle mouture de VB taillée pour.Net, sa nouvelle plate-forme de déploiement logiciel. Reste que l’éditeur s’engage à soutenir Visual Basic 6 pendant encore sept ans ?” un niveau d’engagement jamais égalé pour d’autres produits. “Plus de 50 % des applications développées sont destinées à un PC, avec des ressources situées sur un serveur, explique Ari Bixhorn, responsable produits chez Microsoft. Le modèle client-serveur reste donc une cible clé pour Microsoft.”

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Annabelle Bouard