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L’e-Maghreb privé de français

Le Maroc, la Tunisie, et même l’Algérie ?” malgré sa triste et difficile situation ?” accueillent depuis quelques mois la net économie et ses promesses à…

Le Maroc, la Tunisie, et même l’Algérie ?” malgré sa triste et difficile situation ?” accueillent depuis quelques mois la net économie et ses promesses à bras ouverts. La rive Nord de l’Afrique met en ?”uvre tous les moyens possibles et imaginables : ouverture du marché des télécoms, création de nouvelles filières de formation, inauguration de technopoles à Casablanca et bientôt à Alger, multiplication des cybercafés, etc.Mais le Maghreb ?” ce n’est pas un secret ?” n’est pas une région riche. Il fait donc appel à toutes les bonnes volontés extérieures. Flairant le filon, les entreprises américaines sont déjà là. Microsoft et Cisco en tête, bien sûr, mais aussi les firmes italiennes, espagnoles ou portugaises ?” en particulier pour les télécommunications. Inutile de continuer plus longtemps pour comprendre quel pays joue les arlésiennes version maghrébine. La France, évidemment. Certes, Vivendi détient 35 % de Maroc Télécom. Vivendi… Universal. Et France Télécom s’installe petit à petit à travers Itinéris et Wanadoo. Mais c’est bien peu. Algériens, Marocains et Tunisiens ne comprennent pas. Les investisseurs français auraient-ils oublié leurs voisins septentrionaux ? Pourtant, tout comme l’Europe orientale, le Maghreb est une terre vierge d’encombrant existant informatique, où tous les développements sont donc possibles. Et dans des délais assez courts. Pour preuve, les trois pays frères sont en train de faire directement leur révolution numérique, sans passer par la case révolution industrielle. Et que dire de la langue ? Les entreprises hexagonales vont-elles laisser le web maghrébin s’angliciser lui aussi ? Perdant ainsi à jamais l’une des rares opportunités de voir la langue de Voltaire, qui est également ?” même si ce n’est qu’en deuxième position ?” celle de Tahar Ben Jelloun et de Rachid Taha, s’approprier une part non négligeable de la Toile.Mais gageons que, préoccupées par la crise actuelle, les firmes françaises n’ont pas eu le temps de se tourner vers le soleil. Et qu’elle vont rapidement comprendre que ce marché pourrait bien devenir leur prochain eldorado. Enfin… Inch Allah !

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Emmanuelle Delsol