Qui, parmi les spécialistes des médias, n’a pas spéculé sur la faillite prochaine du groupe Kirch ? De fait, la mise en cessation de paiement de l’un des fleurons allemands de l’audiovisuel ne constitue pas véritablement une surprise. L’événement n’en perd pas pour autant sa valeur symbolique, alors que le thème de transparence monopolise les débats : transparence dans les comptes des sociétés, transparence dans les relations entre le politique et le monde de l’entreprise. La chute de l’empire Kirch résonne comme le dernier avatar de plusieurs décennies de relations incestueuses entre le pouvoir et les médias. On ose espérer, après l’affaire Enron aux États-Unis, il s’agit là d’un solde de tout compte de pratiques qui n’auront plus cours. La nouvelle économie, raillée à juste titre pour ses excès, a apporté une révolution technologique mais également une révolution dans la manière d’envisager et de mener les affaires. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, un vent nouveau souffle dans l’entreprise. Le vieux lion est tombé pour ne pas lavoir senti.* rédacteur en chef adjoint
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