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Le déploiement de la fibre optique va prendre du retard en France

De nombreux chantiers sont perturbés à cause de la pandémie. Les industriels redoutent même un arrêt total de la production et du déploiement.

Au mois de septembre dernier, les industriels réunis à l’Université d’été du THD se félicitaient d’être partis pour tenir les engagements du Plan France Très Haut Débit. 80% des Français seraient bien éligibles à la fibre optique d’ici 2022. C’était sans compter avec la pandémie de Coronavirus qui perturbe, voire suspend les chantiers.

Un scénario catastrophe avec 12 mois d’inertie ?

Lors de la présentation des résultats financiers d’Altice France la semaine dernière, Patrick Drahi a parlé d’un ou deux mois de retard concernant les activités de SFR. Mais la fédération Infranum évoque, elle, un scénario catastrophe pouvant aller jusqu’à 12 mois d’inertie pour l’ensemble de la filière française. « Sans la mobilisation totale de tous les acteurs – ensemble de la chaîne logistique sous-jacente (travaux publics, énergie, transport, etc), collectivités donneurs d’ordres et État – la production pourrait tomber à l’arrêt total d’ici la fin du mois de mars, avec une inertie de 12 mois pour remettre le secteur à flot et des conséquences sociales et économiques dramatiques. »

L’idéal serait donc de maintenir la production et le déploiement, même à un niveau ralenti. Cela nécessiterait à la fois de soutenir les petits sous-traitants qui n’ont pas de trésorerie, d’équiper les intervenants avec des protections, d’accéder aux poteaux d’Enedis, ou encore d’obtenir des permissions de voirie. C’est la raison pour laquelle Infranum plaide pour un plan de continuation des infrastructures numériques. Il attend maintenant une réponse de Bercy.

Source : Infranum

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Amélie Charnay