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Le cartable de la taille d’une clé

Près de 7,3 kg contre quelques grammes. C’est la différence de poids qui sépare le cartable moyen d’un élève de sixième et son homologue électronique testé…

Près de 7,3 kg contre quelques grammes. C’est la différence de poids qui sépare le cartable moyen d’un élève de sixième et son homologue électronique testé dans le cadre du projet Arianedijon. Après certaines collectivités locales, qui ont adopté un ordinateur portable ou un livre électronique, l’Académie de Dijon a opté pour une clé USB, une unité de stockage mobile d’une capacité de 32 à 64 Mo dont la taille est comparable à celle d’un stylo. Cette “clé du savoir”, comme l’appelle Marie-Ange Arnoux, chef du projet, a été distribuée à titre expérimental à la rentrée dans trois classes de trois collèges différents.Ce cartable virtuel ?” qui ne remplace pas complètement le vrai ?” sert d’élément de liaison entre le collège et le domicile des élèves, ou plus exactement entre les micros qui y sont. Au c?”ur du projet Arianedijon, se trouvent en effet trois serveurs informatiques sur lesquels sont stockés cours, exercices, vidéos et autres informations. Une partie privée, protégée par un mot de passe, permet à chaque élève de consulter la liste des devoirs, l’emploi du temps et les appréciations des professeurs. Les élèves peuvent y accéder depuis les ordinateurs du collège ou chez eux, s’ils sont connectés à Internet. Mais ils peuvent aussi les enregistrer sur leur clé et les récupérer en branchant la clé sur le port USB de leur micro personnel. A condition d’en avoir un…“Pour que toutes les familles, même les plus défavorisées, puissent bénéficier de l’expérience, des ordinateurs d’occasion, récupérés au rectorat ou donnés par des entreprises, ont été prêtés à ceux qui n’en avaient pas”, explique Marie-Ange Arnoux. Et la distribution de clés évite de devoir payer des frais de connexion. Au cours de l’année scolaire, deux autres classes de lycée et une d’IUT devraient rejoindre cette expérience. Et l’objectif du rectorat de Dijon est d’en faire bénéficier les enfants hospitalisés et handicapés, afin qu’ils puissent suivre un cursus en dehors des établissements. Encore une préfiguration de lécole de demain

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Coralie Cathelinais