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Le bonheur est dans le changement

Créer une nouvelle dynamique ne va pas sans risques. Un management osé va jusqu’à laisser des zones de flous volontaires pour faire émerger des talents.

” Pour moi, une bonne organisation doit changer tous les six mois “, affirmait récemment le DSI d’un groupe international. Sous sa houlette : 200 employés et 400 sous-traitants.La raison de ce système dynamique ? Eviter le cantonnement dans un carcan, faire évoluer les compétences techniques et, surtout, permettre à une population d’informaticiens jeune, ouverte et bien formée, de trouver un espace de liberté.
En instaurant volontairement une zone de flou, il veut ainsi créer un climat favorable à l’émergence des vrais talents.Et le DSI de poursuivre par cette comparaison : ” Je ne veux pas être un chasse-neige déblayant le terrain, avec des suiveurs prenant la route derrière moi. Bien au contraire, j’estime que le mouvement et la liberté
poussent les personnes à faire preuve d’imagination et à organiser au mieux les projets, en fonction de leurs tempéraments et de leurs compétences. “
Donc exit les habitudes et les prés carrés.Ce parti pris, certes, ne convient pas à tout le monde. Certains informaticiens, installés dans leurs habitudes, ont préféré aller voguer sous d’autres cieux et offrir leurs services ailleurs. Pas question pour eux de se soumettre à
cette remise en cause permanente.Et pourtant, on ne saurait que souscrire à un tel pari. Il ose prendre le risque d’une organisation mouvante, à l’image des techniques que prônent ses propres services : un minimum de hiérarchie, un maximum d’adaptabilité. L’initiative
et l’autonomie priment.Ainsi, chacun des membres des équipes projets prend sa place, toute sa place, laissant libre cours à ses intuitions. Et tant pis s’il y a quelques erreurs puisque, fait rarissime, le DSI y voit davantage une source de progrès qu’un
motif de sanction, prenant pour modèles ses homologues américains reconnus pour se comporter comme des risk managers.Seule condition impérative : rester calé sur l’objectif commun. Là, il n’y a pas de pardon qui tienne. A tel point que les primes salariales en dépendent. Un vrai management davant-garde !* Rédactrice en chef adjointe à 01 Informatique

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Anne-Françoise Marès*