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Le 802.11a dope les débits, mais peine devant l’obstacle

Si le réseau local radio PRO/Wireless 5000 LAN Starter, d’Intel, affiche un débit excellent (20 Mbit/s en crête) à 7 m, il perd ses moyens devant un obstacle et une distance plus importante. Rien de vraiment surprenant pour une jeune technologie.

Les premiers produits de réseaux locaux radio à la norme IEEE 802.11a font leur entrée en Europe. Ils portent avec eux la promesse d’un débit nominal théorique de 54 Mbit/s et d’un grand nombre de canaux radio (8) sur une bande de fréquences de 5,150-5,350 GHz, qui les démarquent de la technologie actuelle 802.11b.Afin d’évaluer la norme, notre laboratoire a sollicité Intel, qui a fourni un ensemble de marque PRO/Wireless 5000 LAN Starter, composé d’un point d’accès radio et de deux cartes pour bus PC Card. L’installation et la configuration des deux cartes se sont avérées simples sous Windows XP. Il convient de paramétrer, lors de l’installation, un nom de configuration, un nom de réseau (SSID), un mode de connexion (Ad hoc ou Infrastructure), et un débit de transfert de données, le choix du canal n’intervenant qu’une fois l’installation terminée.Les cartes peuvent gérer le débit en mode Auto data rate control, qui déclenche un mécanisme l’adaptant à la qualité d’émission-réception du lien radio. Il est aussi possible de fixer le débit sur l’une des valeurs suivantes : 6, 9, 12, 18, 24, 36, 48 ou 54 Mbit/s. L’installation et la configuration du point d’accès ont été réalisées depuis un navigateur Web. Les paramètres radio sont identiques à ceux des cartes clients, à deux exceptions près : la puissance et le mode d’émission (omnidirectionnel, directionnel ou Half circle front). Pour sécuriser les échanges de données, Intel propose le chiffrement WEP avec des clés de 64 ou 128 bits. Les mesures des débits ont d’abord été réalisées entre deux portables (sous Windows XP Édition familiale) équipés d’une carte, en utilisant le mode Ad hoc, qui prévoit l’échange direct de données entre cartes clients, sans passer par le relais d’un point d’accès.D’autres mesures ont été effectuées en mode Infrastructure, impliquant des échanges entre un portable et un point d’accès radio relié à un réseau Ethernet filaire, sur lequel figurait un serveur HP. Le temps de transfert d’un fichier de 32,9 Mo à des distances de 7, 15 et 22 m sans obstacle, puis à 15 m avec obstacle, en désactivant puis en activant le chiffrement, a été relevé.Le débit maximal mesuré est de 20,6 Mbit/s entre deux cartes en mode Ad hoc à une distance de 7 m, débit qui chute à 8,7 et 8,4 Mbit/s à 15 et 22 m. Pour mémoire, les débits nominaux mesurés dans les mêmes conditions avec des produits 802.11b s’étagent entre 4 et 6 Mbit/s. Notons également qu’il a été impossible, à 15 m, d’établir le moindre transfert entre les deux portables séparés par un obstacle type. Les tests effectués entre une carte et un point d’accès montrent une plus grande stabilité des mesures. Les débits à 7 m sont un peu moins bons qu’en mode Ad hoc (19,1 Mbit/s), mais similaires à 15 et 22 m avec le point d’accès configuré pour émettre dans toutes les directions.

Mieux vaut se trouver dans l’axe d’émission radio

Lorsque ce dernier n’émet que dans une seule direction, les débits mesurés à 15 m (18,8 Mbit/s) sont alors bien meilleurs qu’en mode Ad hoc si l’on se trouve dans l’axe d’émission radio du point d’accès, pour redescendre au même niveau à 22 m. Enfin, il a aussi été impossible de connecter le client au réseau 802.11a à la distance de 15 m, avec la mise en place d’un obstacle.

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Frédéric Bergé