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Paris ne coupera pas l’accès à Internet aux clients Numericable

La mairie avait engagé un recours contre l’opérateur et menaçait de couper l’accès à ses services. Un accord a finalement été trouvé. Les abonnés de Numericable peuvent souffler.

Le bras de fer entre Numericable et la ville de Paris dure depuis plusieurs mois.
Le bras de fer entre Numericable et la ville de Paris dure depuis plusieurs mois.

Première publication à 11h03

La ville de Paris menace de couper l’accès à Internet aux clients Numericable
La mairie reproche à Numericable de ne pas payer la redevance sur les locaux mis à sa disposition. L’opérateur répond qu’il y a un problème dans la méthode de calcul… 

Le torchon brûle entre la mairie de Paris et Numericable-SFR. La collectivité a engagé un recours le 26 juin 2015 contre l’opérateur pour « non-paiement des redevances passées » et « occupation sans droit ni titre » d’un espace public, a-t-elle révélé le 1er juillet. Elle l’y enjoint de démonter ses installations dans la capitale et de remettre en état les locaux d’ici le 10 août. Les Parisiens clients de l’opérateur risquent-ils de se retrouver sans Internet, ni télé ou téléphone ?

La mairie de Paris reproche à Numericable-SFR de ne pas avoir payé la totalité de la redevance liée à la mise à disposition de locaux et de lui devoir un total de 8,37 millions d’euros, au titre d’une convention signée entre les deux parties et arrivée à échéance en février 2015.

Selon la municipalité, l’opérateur est le seul, parmi les 17 opérants à Paris, à avoir refusé de signer une convention élaborée en 2009 qui prévoit, notamment, une mise à jour des tarifs appliqués. Dès lors, la mairie considère que Numericable-SFR, n’ayant plus de convention en cours est « occupant sans droit ni titre »

L’opérateur se veut rassurant

Du côté de l’opérateur, qui a également déposé des recours contre les soldes des redevances, on met en avant un désaccord sur le mode de calcul. « La différence de calcul est liée à la différence de point de vue sur la surface, lorsque l’on loue un 50 m2 on ne veut pas payer le loyer d’un 100 m2, ici c’est exactement la même chose », a expliqué à l’AFP Jérôme Yomtov, secrétaire général de Numericable-SFR.

Mais J. Yomtov veut rassurer les clients potentiellement concernés, qui selon une estimation du journal Le Monde sont tout de même 4,1 millions dont la moitié sont des clients Bouygues. « Les relations sont bonnes avec la mairie de Paris. Nous espérons toujours trouver un accord sur le montant du loyer, mais si ce n’est pas le cas, ça ne changera de toute manière rien pour les abonnés, il n’y aura pas d’écran noir. »

Pourtant, le courrier de la ville de Paris stipule bien que si Numericable ne s’exécute pas, « il pourra être procédé d’office au retrait des installations et à la remise en état des lieux ». Cela dit, cette menace pourrait bien ne pas être exécutée tant elle serait impopulaire.

Une réunion est prévue ce jeudi à la mairie de Paris.

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Source :
Le Monde 

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Cécile Bolesse, avec AFP