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La puissance se densifie

Performances, administration/maintenance et environnement : sur trois critères parmi les quatre retenus pour les tests, le serveur HP tire la meilleure épingle du jeu.

1. Performances

La première série de tests (transactions SSL pour 72 utilisateurs) génère une forte charge de calcul destinée à évaluer la rapidité processeur. A fréquence équivalente, le serveur de HP (Opteron 885 à 2,6 GHz) réalise près
de deux fois plus de transactions que celui de NEC (Xeon 7020 à 2,66 GHz). Malgré la fréquence processeur la plus faible de ce comparatif, le modèle de Sun (Opteron à 2,2 GHz) obtient un résultat 40,52 % supérieur à celui d’IBM
(Xeon 7040 à 3 GHz). Ce qui est imputable à l’architecture utilisée avec les processeurs Opteron.


La deuxième série de tests porte sur le déclenchement de transactions Web (Perl/CGI), avec une montée en charge de 250 à 1 000 utilisateurs par tranche de 250. A 1 000 utilisateurs, le serveur d’IBM, à base Xeon,
domine légèrement le modèle de HP à base Opteron. Ce que l’on doit au jeu de composants X3 et à un cache L2 de 2 Mo.

2. Evolutivité

Ce critère évalue les possibilités d’extension des serveurs. Seul le modèle de NEC gère toutes les technologies d’extension PCI. Ce qui lui permet d’obtenir une note nettement supérieure à ses trois compétiteurs. Autre facteur
discriminant, à l’exception du modèle d’IBM, tous les serveurs embarquent directement sur la carte mère un processeur dédié à la maintenance. Le x3850 d’IBM nécessite une carte additionnelle pour ce faire. La mémoire différencie également les
machines.


Celles à base de Xeon acceptent la DDR2, redondante entre les bancs. Les serveurs à base Opteron de Sun et HP sont dotés de mémoire DDR. Ni la redondance ni le branchement de disques de rechange (hot spare) ne sont disponibles, mais ces
serveurs gèrent jusqu’à 64 Go de RAM et même 128 Go pour celui de HP par changement des cartes de support mémoire.

3. Administration et maintenance

Le laboratoire a évalué les outils fournis pour une administration locale et distante. Le modèle Fire V40z de Sun propose une solution d’administration locale rudimentaire avec Windows. Manque notamment le paramétrage des baies
Raid avec cet environnement, qui ne peut s’effectuer que via le Bios. La prise en main se révèle peu évidente sur les modèles de HP et IBM.


Il est vrai que les outils fournis sont parmi les plus riches de ce comparatif. Par exemple, le modèle de HP gère le langage de commandes SMASH CLP, destiné à administrer à distance les composants matériels. Les possibilités
d’administration distante serveur éteint sont limitées aux fonctions de base pour l’Express5800 de NEC. Le laboratoire a également évalué la facilité de maintenance à travers l’accès aux différents composants. Seul le démontage du serveur de NEC
nécessite des outils. En ce qui concerne les possibilités d’extraction à chaud, il est à noter que la technologie des ponts HyperTransport sur les cartes PCI-X pour AMD n’offre pas cette possibilité.

4. Environnement

Ce critère évalue notamment la consommation électrique et les dispositifs de refroidissement. De façon prévisible, les notes globales desservent les machines à base Xeon. Ces dernières consomment 50 % plus d’électricité que les
plates-formes à base Opteron. Conséquence, les serveurs produisent également plus de chaleur, qui doit être expulsée avec une ventilation adaptée. Nous avons relevé un écart moyen de 9 degrés entre le modèle d’IBM (41,6?’) et celui de HP
(32,6?’).


Mesurée par une caméra thermique, la dissipation thermique sur les faces supérieures et inférieures différencie également les machines. le Fire V40z de Sun, munie d’une alimentation refroidie passivement, est notamment importante
tant sur la face inférieure que supérieure. Le modèle de HP est le mieux refroidi. Il expulse presque 300 mètres cubes d’air à l’heure.

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Patrick Brébion