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La messagerie web démontre ses capacités à tenir la charge

Jouant toujours sur sa souplesse d’utilisation, la messagerie web fait aussi valoir ses performances.

On craignait que l’ajout d’une couche web en frontal des serveurs de messagerie ne nuise à leurs performances. Il n’en est rien. Elle complexifie juste le paramétrage du système, notamment lors de la montée en charge. La division informatique du groupe Liberty Surf (repris par l’opérateur Tiscali) héberge un million de boîtes aux lettres actives, c’est-à-dire consultées au moins une fois par mois. Parmi celles-ci, la moitié est interrogée depuis un logiciel de navigation. Malgré l’importance de l’audience, le fournisseur d’accès n’a pas rencontré de véritables problèmes de performances lorsqu’il a rapatrié en interne le système de messagerie qu’il faisait héberger. Ses seules alertes ont été déclenchées par des effets de seuil dus au niveau de trafic. Et, dans ce cas, il vaut mieux chercher à comprendre que se contenter de muscler le serveur. “L’ajout de mémoire et de puissance processeur est une première réponse, explique Olivier Urcel, directeur du développement de Liberty Surf. Elle a le mérite de faire gagner du temps, mais ne règle pas le problème. On ne peut faire l’économie du tuning.”

Une boîte aux lettres pour chaque étudiant

Liberty Surf s’est ainsi aperçu qu’un nombre trop important de requêtes Imap (Internet Messaging Access Protocol) étaient échangées entre le frontal web de Xandmail et le serveur de messagerie de Critical Path. Le problème a été corrigé par une mise à jour du logiciel de Xandmail. “Cette phase d’optimisation n’a pas été très lourde “, tient cependant à préciser Olivier Urcel.La messagerie web de l’université de Paris-V ne rencontre pas encore ce type de difficulté. Un an après sa mise en place, moins de deux mille étudiants accèdent régulièrement à leur boîte aux lettres. Mais, à terme, ils seront trente mille à se connecter à l’intranet. La messagerie sera complétée par d’autres services en ligne, qui constitueront un véritable bureau nomade gérant des services évolués, comme le paiement sécurisé. Même si ses contraintes ne sont pas celles d’un opérateur gérant des millions d’abonnés, l’université de Paris-V avait néanmoins besoin d’une infrastructure robuste.C’est la société de services Alcôve, spécialisée dans le logiciel libre qui la lui a fournie. Après avoir étudié plusieurs propositions commerciales, Patrick de Carné, directeur adjoint à la direction des systèmes d’information, a retenu son offre et a réalisé avec elle des évaluations de performances. Plus que les coûts budgétaires ?” il disposait d’une enveloppe suffisamment large ?”, c’est le niveau de performances et, surtout, le degré de réactivité qui ont fait la différence. Le projet a été initié au printemps 2000, la solution d’Alcôve retenue en juillet, et le service opérationnel en septembre. Et pourtant, les requêtes de l’université de Paris-V étaient bien précises. Outre le choix de certaines briques d’infrastructure, elle demandait à la société de services d’adapter l’ensemble de sa solution ?” serveur de messagerie, interface web, serveur d’annuaires ?” à Solaris. Plutôt que d’opter pour un PC sous Linux, l’université a en effet choisi un serveur Sun Enterprise 450, plus à même d’évoluer.

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Olivier Roberget