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La location du logiciel soulève de nouvelles problématiques

Le droit d’utilisation temporaire de logiciels s’apparente bien à de la location, mais selon des modalités très différentes de celle du matériel. Et il relève de tout autres problématiques.

Les logiciels sont très souvent inclus dans les contrats de location de matériel. Mais en réalité, le loueur ne fait que transférer le droit d’utilisation au client final. “Une société de financement peut tout à fait acquérir une licence open
et la faire payer à son client de manière échelonnée. À l’issue du contrat, un accord de cession est alors signé entre les deux parties “, indique Guillaume Tostain, responsable des programmes de licences chez Microsoft. Ce qui revient à un financement, mais pas à une location, et peut se faire indépendamment du matériel. “Près de 80 % des licences autorisent l’acquisition par un tiers. Quand ce n’est pas le cas, nous conseillons à nos clients de demander une dérogation à leur éditeur “, affirme Philippe Jouglard, directeur des relations partenaires et des services chez Arius. Toutefois, les logiciels ne se revalorisent pas comme le matériel, ce qui limite les capacités de financement des loueurs. C’est pourquoi certains prestataires restreignent la part des logiciels et des services dans les contrats. Chez Econocom Location par exemple, le seuil de ” non-valeurs ” est fixé à 40 % du montant d’un contrat.

Location de logiciels ou modèle FAH ?

Cependant, il existe maintenant des formules d’abonnement qui s’apparentent à de la location. Elles autorisent une utilisation limitée dans le temps, permettent de disposer des dernières versions et de planifier les dépenses sur plusieurs années. Microsoft, par exemple, a conçu une licence non perpétuelle pour les PME. Open Souscription est une formule de location évolutive avec option d’achat au bout de trois ans. L’abonnement à une plate-forme de logiciels (Windows 2000 Pro, Office Pro et BackOffice 4. 5) comprend les mises à jour et l’assistance technique. Le paiement se fait sur une base annuelle, mais une société de financement peut tout à fait proposer une mensualisation. “À la fin du contrat, l’entreprise acquiert les dernières versions, reconduit son abonnement ou désinstalle les logiciels”, ajoute Guillaume Tostain.La location de logiciels peut aussi s’envisager en mode hébergé. L’intérêt du modèle FAH réside dans la simplification de la gestion, le déploiement et la maintenance des applications, tout en résolvant pour partie les problèmes d’obsolescence de parc. “Dans la phase d’audit, nous proposons aux entreprises de remplacer les PC par des Network Computers ou de conserver leurs machines dont nous pouvons alors améliorer la stabilité en allégeant l’OS des fonctions inutiles”, explique Jacques Degroote, PDG d’Aspeserve. De quoi remettre sérieusement en question l’intérêt de la location de matériel telle qu’elle est abordée aujourd’hui.

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ED