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La gestion du temps, en attendant celle des talents

4 start-up qui comptent dans la gestion des ressources humaines : Temposoft(Fr), Chronotique (Fr), Cimade (Fr/Es), Amalthis (Fr)

“La mise en place des 35 heures dans une société française de 15 000 personnes s’est traduite par plus de 100 000 documents supplémentaires pour gérer les demandes de jours RTT.” L’exemple cité par l’étude Pilotage au quotidien des ARTT d’Andersen illustre les besoins des entreprises en solutions de gestion du temps et des activités. Pour 60 % des sociétés interrogées par Andersen, c’est un PGI (progiciel de gestion intégré) qui traite de manière automatisée la paye, les règles de gestion relevant de l’accord RTT. Pour 30 % d’entre elles, le calcul du besoin en effectifs s’effectue sous Excel et 50 % y ont recours pour gérer les souhaits des salariés. Résultat : 50 % des entreprises consultées se disent insatisfaites des outils de traitement des différents besoins liés aux ARTT.

Solutions 35 heures

Peut-on y voir une perspective de croissance pour les sociétés innovantes ? “Le marché est très concentré”, répond Simon Elkael, consultant en SIRH (Systèmes d’information ressources humaines) chez Aderhis. L’application des 35 heures touche trois domaines : la paye, la gestion du temps et des activités, l’optimisation de la planification. Ainsi, parmi les acteurs de SIRH, CCMX et ADP-GSI ont intégré à leurs progiciels des modules destinés à traiter les aides de l’État, les repos compensateurs ou les comptes d’épargne temps. CCMX a aussi développé un module de gestion des temps, de même que Peoplesoft, SAP (HR) ou IBM (HR-Access). ADP-GSI et Ares ont, eux, racheté des éditeurs spécialisés dans ce domaine, en l’occurrence Adid et Sereti. De son côté, Horo Quartz a complété son offre logicielle en gestion des temps avec celle d’optimisation de la planification de Manatom. C’est sur ce marché de niche que tentent de s’imposer les start-up. Ces offres de planification des ressources peuvent s’interfacer avec les PGI et s’intégrer à des intranets.

En self-service

Selon une étude de Markess International (Les applications en self-service à l’initiative des ressources humaines), 20 % des entreprises interrogées comptent déployer des solutions en self-service pour leurs employés et managers. Les auteurs notent que les coûts de ces solutions, telle HRMS d’Oracle, varient de 600 euros par an et par utilisateur en dessous de 500 collaborateurs à 50 euros pour plusieurs dizaines de milliers de collaborateurs. Cegedim, spécialisé depuis 1969 dans la gestion des services paye et RH, propose aux entreprises d’externaliser la gestion des congés avec un planning en temps réel : “Le gestionnaire des tâches va informer le salarié que sa demande de congé a été validée, puis incrémenter l’application de paye qui renvoie enfin le solde à jour vers le portail”, détaille Marc Ginestière, directeur commercial de Cegedim SRH.Car la tendance est à la GRE (gestion de la relation employé), qui réunit la gestion en ligne des congés ou de publications, les gestionnaires de tâches (workflows), la communication interne, les avantages sociaux… Selon Pascal Nicaud, manager du pôle SIRH à la Cegos, “seul l’Espagnol Meta4 défie les éditeurs de PGI” sur ce marché estimé à 900 millions d’euros par le Business Intelligence Group (BIG). Misant sur une hausse de 24,5 % par an du marché de la GRE en France, le BIG estime qu’il représentera plus de 1,7 milliard d’euros en 2003. Ces solutions GRE favorisent l’usage d’un intranet, en attendant de généraliser le partage des connaissances. Pour Pascal Nicaud, l’avenir des RH se situe au confluent des SIRH, du self-service et du knowledge management : “On s’oriente plus vers la gestion des talents que vers l’administration.”

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Valérie Quélier