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La CMDB fédérée fait l’unanimité

Les éditeurs de l’administration d’infrastructure s’activent pour proposer des bases de données offrant une vue unique de tous les composants du système d’information.

En ce milieu d’année, les éditeurs spécialisés en gestion d’infrastructure partagent le même credo : élaborer des solutions de CMDB (Configuration Management Data Base)*. Lesquelles aident à bâtir
un référentiel unique contenant l’ensemble des données sur les composants du système d’information, et à modéliser leur relation.Ce type de référentiel forme une brique fondamentale dans l’optique d’un alignement de l’infrastructure informatique sur les besoins métier (concept de BSM). Ainsi, le mois dernier, BMC a dévoilé la version 2
de sa solution de CMDB labellisée Atrium. Pour sa part, Managed Objects a inclus ce type de technologie dans sa suite BSM, lancée début juin. Et IBM/Tivoli doit commercialiser sa première solution vers la fin du mois.Dans ce domaine, BMC se targue d’être l’acteur à la pointe. L’ancienneté de son offre semble lui donner raison. L’éditeur sort la deuxième génération de son outil. Cette nouvelle version se veut plus robuste,
et tire parti de l’expérience accumulée par l’éditeur depuis un an et demi dans la conduite de projets dans les entreprises.‘ Nous avons étendu la portée de notre modèle de données, et notre moteur de réconciliation des données se révèle plus robuste ‘, précise Tom Bishop, directeur technique de BMC, résumant
les améliorations apportées. La base de données de BMC peut gérer de nouveaux types d’éléments. Par exemple, les informations issues de l’outil de modélisation de processus métier Aris, d’IDS Scheer.Au-delà, les nouveaux outils disposent de meilleures capacités d’intégration à l’existant et d’une maintenance allégée. C’est, en tout cas, le discours que tiennent tant BMC que Managed Objects. La vision
d’une CMDB centralisée, alimentée par des outils d’ETL, est définitivement révolue.Désormais, les éditeurs évoquent une CMDB dite fédérée, où il s’agit avant tout de créer des liens entre les principaux composants du système d’information, baptisés ‘ configuration items ‘ dans
la terminologie Itil.

Un standard pour synchroniser les référentiels

En définitive, la base de données de référence ne stocke que les attributs clés. Pour obtenir des détails supplémentaires, elle pointe vers d’autres sources d’information (souvent d’autres référentiels).
‘ Notre CMDB gère avant tout des liens et sait reconstruire le jeu de données lorsqu’on lui demande ‘, indique ainsi Christophe Gagin, consultant chez BMC.La notion de vision en temps réel devient aussi une réalité. Les offres intègrent des moteurs de réconciliation et de synchronisation des sources de données. ‘ Nous avons introduit la possibilité d’un
dialogue bidirectionnel entre la CMDB et les sources qu’elle consolide ‘,
indique Olivier Bilger, consultant chez Managed Objects. A cet effet, la plate-forme de l’éditeur dispose d’un moteur de
synchronisation Java et d’une multitude de connecteurs.Ces améliorations tendent vers une adaptation à l’existant. Toutefois, aucun standard ne vient faciliter la communication avec les diverses sources et la synchronisation entre référentiels. Bien que tous les éditeurs aient
développé des interfaces de programmation (API), des adaptateurs ou des outils d’extraction de données, l’ensemble de ces technologies reste propriétaire.‘ Certaines API s’appuient sur des interfaces de type services Web. Mais elles n’utilisent pas de langage sémantique cohérent, permettant de cartographier des données de configuration depuis
plusieurs référentiels ‘,
analysait Gartner récemment.‘ Pour l’heure, il n’existe pas de façon homogène d’interroger les sources ‘, admet Christophe Gagin. C’est pourquoi, il y a peu, les quatre ténors de
l’administration ont lancé un consortium chargé de définir un protocole standard pour accéder aux données de configuration.Les protagonistes envisagent d’avancer rapidement sur le sujet, puis de confier leurs travaux à une organisation de standardisation. Laquelle pourrait être l’ITSMF, l’association chargée de promouvoir Itil, ou
l’organisme Distributed Management Task Force, déjà à l’origine du standard d’administration CIM (Common Information Model).D’autres initiatives de ce genre ont malheureusement avorté par le passé, la dernière en date étant DCML, la spécification Data Center Markup Language.


(*) Et non ‘ Change Management Data Base ‘, comme nous lavions précédemment écrit.

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Olivier Discazeaux