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La banque Egg fait crédit à sa filiale française

Les résultats financiers de la banque en ligne britannique Egg sont lourdement grevés par ses mauvais résultats dans l’Hexagone. La Carte Egg, produit phare de la filiale française, ne rencontre pas le succès escompté.

Au premier trimestre 2003, les comptes d’Egg sont repassés dans le rouge. Avec un bénéfice de 17,3 millions de livres et quelque 165 000 nouveaux clients, l’activité de la banque en ligne reste soutenue au Royaume-Uni.
Mais le marché français tarde à décoller et reste en deçà des objectifs initiaux.Malgré un plan média omniprésent, le produit phare de la banque en ligne, la Carte Egg, peine à convaincre le consommateur. Maigre consolation, en termes d’image, les efforts de communication réalisés semblent porter leurs fruits, note
le PDG d’Egg France, Marc Luet.Cependant, le nombre de clients de la branche française plafonne aujourd’hui à 110 000, avec tout juste 18 000 nouveaux venus depuis décembre 2002. ‘ Le décollage de la Carte Egg sur le marché
français est plus lent que nous ne l’avions espéré
‘, a reconnu dans un communiqué le patron du groupe Egg, Paul Gratton.

Une rallonge de 140 millions d’euros

En France, 45 % des utilisateurs de la Carte Egg sont des CSP + et effectuent une moyenne de 15 opérations mensuelles. Pour attirer le chaland, Egg s’est résolu a recentrer sa communication sur ses produits. En clair, les
chats ne tomberont plus des immeubles comme c’était le cas lors de la première campagne de spots TV.De plus, certaines dispositions commerciales ont été modifiées. Ainsi, Egg ne fera plus payer d’intérêts sur les retraits d’espèces effectués, comme c’était le cas auparavant. De même, à propos de la ‘ réserve
reconstituable disponible ‘ (crédit revolving), le taux de crédit associé est annoncé comme l’un des plus bas du marché, à 9,6 %.L’objectif en France reste fixé à 1 million de comptes à l’horizon 2005. Autant dire que d’ici là les investissements ne devront pas fléchir. La banque en ligne, dont c’est le premier développement majeur en dehors du Royaume-Uni,
a décidé de rajouter une enveloppe de 140 millions d’euros aux 160 millions d’investissements déjà programmés jusquen 2006.

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Philippe Crouzillacq