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Himalaya en bas de la pente

L’agence Web est en cessation de paiement depuis une semaine. Il y a peu d’espoir que l’activité puisse reprendre.

C’est la fin probable d’une Web agency qui a connu les hauts et les bas de l’économie Internet. Le 16 avril dernier, Himalaya, cotée au nouveau marché depuis mars 2000, s’est
déclarée en cessation de paiement. La veille, sa cotation avait été suspendue. Depuis, les actionnaires sont complètement privés d’informations. ‘ Pas de commentaire avant le 29 avril ‘, déclare sèchement
Christophe Sapet, PDG et principal actionnaire d’Himalaya depuis la mi-2002.

Une violente dégringolade

Le tableau financier d’Himalaya parle de lui-même. En 2000, lors de son introduction en Bourse, Himalaya passait de 3,9 millions d’euros de chiffre d’affaires à 19 millions. Les prévisions pour l’année suivante
annonçaient un CA de 54 millions.Les résultats furent loin du compte. Avec seulement 27,4 millions d’euros, l’agence essuyait le contrecoup de l’éclatement de la bulle Internet. Les clients se faisant plus rares, Himalaya tentait alors de se
repositionner sur le conseil en
reprenant Eurasset, au mois de mai 2002.Cette acquisition laissait
espérer à Christophe Sapet une reprise de la croissance en 2002. En vain, le bilan 2002 s’est soldé par un CA de 11,6 millions d’euros seulement. Les 40 millions
d’euros levés en Bourse sont aujourd’hui totalement partis en fumée, et les milliers d’actionnaires d’Himalaya ne reverront probablement jamais leur investissement.Après avoir connu un plus-haut aux alentours de 40 euros, à la fin de lannée 2000, le cours de l’action Himalaya n’a cessé de dégringoler, pour finir à 0,28 euro. Une fois de plus, les principales victimes de
cette ascension avortée auront été les petits porteurs.

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David Prud'homme et Frantz Grenier