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La baisse des investissements en Europe continue

Durant le deuxième trimestre 2002, 1,1 milliard d’euros a été investi dans plus de 200 start-up européennes, en majorité dans le logiciel et la biopharmacie. C’est trois fois moins qu’il y a un an.

Triste anniversaire pour les fonds de capital-risque. Il y a deux ans de cela, au 2e trimestre 2000, le capital-risque européen atteignait son plus haut niveau historique avec 5,9 milliards d’euros investis dans près de 951 start-up.D’après l’étude publiée hier par VentureOne et Ernst & Young, le montant total des investissements pour le second trimestre 2002 s’élève à 1,1 milliard d’euros, en baisse de 15 % par rapport au trimestre précédent, et trois fois moins important qu’il y a un an. Environ 200 start-up se sont réparties cette somme, pour un montant moyen de 2,6 millions d’euros par transaction. Les fonds les plus actifs ce trimestre ont été le britannique 3i et SPEF Banques Populaires avec, respectivement, 10 et 6 transactions.

Les ” vieilles ” start-up favorisées

Outre la diminution générale des investissements, l’étude révèle cependant une nette augmentation des fonds destinés aux start-up ayant atteint une certaine maturité. Deux raisons à cela. D’abord, l’anémie des Bourses européennes : seulement 7 introductions pour 70,8 millions d’euros depuis le 1er janvier, contre 21 en 2001 pour 692 millions d’euros. Ces entreprises sont donc obligées de faire à nouveau appel à leurs investisseurs pour lever des fonds.Ensuite, et à l’instar de ce qui s’est passé aux États-Unis, l’attention des investisseurs se tourne désormais vers les sociétés où les risques d’échec sont plus réduits, donc vers les plus mûres. “Aujourd’hui, seulement 25 % des sommes sont destinés aux fonds d’amorçage (seed funding) et aux premiers tours de table, contre 52 % en 2000 “, souligne Steve Harmston, directeur de recherche de VentureOne Europe.

Le logiciel et la biopharmacie en tête

Les start-up présentes dans les secteurs du logiciel et de la biopharmacie ont reçu plus de 50 % des investissements de la période avec, respectivement, 321 et 266 millions d’euros, contre 102 millions pour le secteur des communications et 95 millions pour les services.D’un point de vue géographique, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et la Suède ont représenté 68 % du total des investissements des fonds de capital-risque. Cependant, sur la première moitié de l’année 2002, l’Allemagne a enregistré un déclin de près de 76 % du montant des investissements par rapport au deuxième semestre 2001, en raison de la crise économique que connaît le pays.

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)