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La 3D avec des lunettes, un « frein » selon Nintendo

Les consommateurs ne se ruent pas sur les systèmes 3D utilisant des lunettes. Confirmant, pour l’instant, le bon choix de la Nintendo 3DS de s’en passer.

Dimanche prochain, la Coupe du monde sera terminée. L’équipe de France n’y aura pas brillé et les téléviseurs 3D non plus, semble-t-il. D’après l’institut Gfk, en fin d’année, seuls 2 % des téléviseurs achetés seront 3D Ready. D’après les prévisions des constructeurs, un peu plus optimistes, cette part pourrait atteindre trois maigres pour-cent du marché.
Si le manque de contenus et le prix des téléviseurs stéréoscopiques restent aujourd’hui un obstacle majeur à l’achat, il semble également que les lunettes actives associées à la technologie handicapent son développement.

Les lunettes : un frein à la convivialité

« Les grandes marques proposent des lunettes pour la 3D, mais c’est un frein », constate ainsi Ludovic Amouroux, chef de produits chez Nintendo France, qui, pourrait-on dire, parle d’expérience.

Virtual Boy, de Nintendo
Virtual Boy, de Nintendo – Virtual Boy, de Nintendo

Nintendo a en effet été le premier à tenter l’aventure des lunettes 3D avec son Virtual Boy, en 1995, qui fut un échec retentissant.
Nombre de convives limités à la quantité de paires disponibles, couleurs assombries et visages forcément encombrés : les lunettes restent un handicap. Problème auquel est confronté Sony, le chantre de cette technologie avec ses téléviseurs Bravia et l’annonce de jeux en 3D pour sa PlayStation 3.
Nintendo, qui présentait ces derniers jours à Paris la Nintendo 3DS, une console de jeu portable dont l’affichage en 3D se fait sans lunettes, peut pour l’instant se frotter les mains. « Aujourd’hui, une Nintendo 3DS peut être partagée avec ses amis, n’importe où, sans équipement particulier », insiste Ludovic Amouroux. Avec la limite toutefois qu’il faut être parfaitement dans l’axe de son écran pour en tirer le meilleur parti.

Eviter la fatigue

Si de nombreux utilisateurs se plaignent aussi de la fatigue oculaire occasionnée par la 3D, Nintendo a également anticipé les critiques avec une réglette pour ajuster l’effet.

La 3DS, de Nintendo
La 3DS, de Nintendo – La 3DS, de Nintendo

« La 3D, c’est quelque chose de très personnel. C’est pour ça que cette réglette était très importante. Comme dans une salle de cinéma, tout le monde n’a pas le même rendu selon l’emplacement de la salle. Ce bouton permet d’ajuster ses sensations. »
Comme un symbole, Nintendo a même signé un contrat avec plusieurs grands studios, comme Disney, Warner et DreamWorks, pour diffuser des films en 3D sur l’écran de sa console. Là encore, comme au cinéma, mais chez soi ou dans le train et sans lunettes. Reste qu’au contraire des téléviseurs 3D, la Nintendo 3DS n’est pas encore disponible (elle le sera début 2011). Et n’a donc pas encore prouvé que sa technologie était, sur le long terme, moins fatigante qu’un écran 3D Ready.

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William Audureau