Dans le viseur de nombreuses autorités, Apple est attaqué pour la première fois pour la politique qu’il mène sur son App Store. Selon l’AFP, la Commission européenne a publié vendredi un acte d’accusation indiquant qu’Apple a «faussé la concurrence» sur le marché de la musique en ligne, en « abusant de sa position dominante » pour évincer ses rivaux.
Bruxelles s’inquiète notamment des restrictions imposées par Apple aux utilisateurs comme aux développeurs d’applications. La commission de 30-15% est bien entendue visée, les autorités se posant de plus en plus de questions sur ce modèle économique. L’UE avait ouvert une enquête à la suite d’une plainte de Spotify accusant Apple d’utiliser son App Store de manière déloyale pour promouvoir son service Apple Music, tout en l’empêchant de recruter facilement de nouveaux abonnés sans commission.
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L’UE va poursuivre Apple
Cette décision de la Commission européenne ne veut pas dire qu’Apple va être condamné. La firme devra d’abord être jugée et pourrait être contrainte à changer de politique en Europe, ou à payer une importante amende.
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Pour la marque californienne, cette première décision crée un précédent dangereux qui pourrait inciter d’autres autorités internationales à s’en prendre à l’App Store. D’autres informations pourrait arriver prochainement après une conférence de Margrethe Vestager. La vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence avait déjà condamné Apple il y a quelques années.
Pour Apple, Spotify veut « les avantages de l’App Store » sans payer
Apple a immédiatement répondu par le biais d’un communiqué de presse envoyé à quelques médias américains, dont The Verge, voici une version traduite :
« Spotify est devenu le plus grand service d’abonnement musical au monde, et nous sommes fiers du rôle que nous avons joué à cet égard. Spotify ne verse aucune commission à Apple pour plus de 99 % de ses abonnés, et ne paie qu’une commission de 15 % sur les abonnés qu’il a acquis par le biais de l’App Store. Au cœur de cette affaire se trouve la demande de Spotify de pouvoir promouvoir des offres alternatives sur son application iOS, une pratique qu’aucun magasin au monde n’autorise. Une fois de plus, Spotify veut bénéficier de tous les avantages de l’App Store mais ne pense pas devoir payer quoi que ce soit pour cela. L’argument de la Commission en faveur de Spotify est le contraire d’une concurrence loyale.»
Source : Union européenne
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