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L’IPTV pirate reste le cauchemar des ayants droit avec 1 milliard d’euros généré par an en Europe

L’accès illégal aux chaînes de télévision concerne selon les pays de l’Union jusqu’à presque 10 % de la population. Mais trois pays, dont la France, concentrent la majorité des revenus.

Les Européens sont plus de 13 millions à utiliser un service d’IPTV illégal. C’est ce que conclut une étude de l‘Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO). Le taux de la population abonnée à une telle offre monte jusqu’à 8,9 % aux Pays-Bas. La Suède est également très friande de ce genre de consommation, avec 8,5 % de la population concernée.

Si les Britanniques, les Français et les Allemands ont un taux d’adoption plus proche de la moyenne européenne (3,1 %), ils représentent toutefois plus de la moitié de la valeur créée par ce marché d’envergure, soit 532 millions d’euros sur 941,7 millions.

Ce système d’abonnements IPTV illégaux coûte beaucoup moins cher que les offres des câblo-opérateurs. On peut ainsi en trouver à 20 euros pour un abonnement d’un an, fournissant l’ensemble des chaînes d’un pays entier.

Le piratage baisse dans sa globalité

Malgré cette tendance désormais très lourde dans les usages des Européens, le piratage global de contenu a baissé de 15 % dans l’Union entre 2017 et 2018. C’est surtout la consommation de musique piratée qui a le plus chuté, de 32 %. La praticité et l’exhaustivité des services de streaming (Spotify, Deezer, Apple Music, etc.), n’y sont pas étrangères.

En France, l’accès global aux contenus piratés a baissé de 12,8 % durant cette même période. Un utilisateur français a en moyenne accédé illégalement à un contenu 11,3 fois par mois au cours des neuf premiers mois de 2018.

Le rapport s’appuie sur les données provenant de plus de 70 milliards de connexions Internet durant une période de 21 mois entre janvier 2017 et septembre 2018.

Sources : TorrentFreak, EUIPO (PDF en anglais)

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Jean-Sébastien Zanchi