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L’édition française cherche une parade contre Apple, Amazon et Google

Pour le syndicat national de l’édition, la domination économique des géants de la high-tech va devenir en Europe une domination culturelle.

Le président du Syndicat national de l’édition (SNE) Vincent Montagne, également patron du groupe Media Participations, met en garde vendredi contre le risque de voir « les grands acteurs du numérique dominer le marché de l’édition », dans un entretien aux Echos.

« Si on laisse arriver en Europe des acteurs en situation de position dominante économique, celle-ci peut se transformer en position dominante culturelle », prévient-il.

« Les grands opérateurs américains, Amazon, Google, Apple, opèrent à une échelle qui n’a rien à voir avec celle des industries culturelles nationales en Europe. Il faut éviter de les laisser peu à peu dominer les marchés nationaux sans qu’une cohérence économique européenne et culturelle ne se mette en place », souligne Vincent Montagne dans le quotidien économique.

Un soutien aux éditeurs de presse

Concernant le taux de TVA réduit sur le livre numérique jugée contraire aux règles communautaires par la Commission européenne, M. Montagne remarque que le commissaire européen chargé de la Fiscalité, Algirdas Semeta, « a lancé il y a un mois une consultation » sur le sujet.

Paris applique depuis le 1er janvier une TVA de 7% sur les livres numériques comme sur les livres papier. Le Luxembourg, qui lui a emboîté le pas, applique aux livres numériques un taux super-réduit de 3%.

La loi de 2011 sur le prix unique du livre numérique « est essentielle », estime encore le président du SNE, qui dénonce par ailleurs le contournement de la loi Lang sur le prix unique du livre papier par « certains distributeurs en ligne qui vendent des livres d’occasion, souvent neufs en réalité, ou qui n’appliquent pas les frais de port alors qu’ils le font dans d’autres pays ».

M. Montagne affirme aussi soutenir les éditeurs de presse quand ils veulent taxer Google, « en espérant que cela n’arrive pas un peu tard ». « On ne peut pas vivre dans un univers globalisé sans assumer les conséquences de ses actes (…) Il est déloyal, par exemple, de ne pas payer les mêmes impôts que ceux que payent tous les autres acteurs de ce marché », relève-t-il.

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AFP