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Java roule pour McLaren en championnat du monde de F1

McLaren et Sun affinent les données télémétriques. Le système Pitwall* et Java analysent en temps réel les paramètres mécaniques.

Appréhender pour mieux agir ! L’écurie McLaren n’a de cesse de garder, pendant les courses, un contact permanent avec les voitures pour collecter les informations sur leur état en temps réel. Et pour cause : lors des grands prix, les défaillances ne préviennent pas. Pannes mécaniques, éclatement de pneumatique, la liste des événements influant sur le déroulement d’une course est longue. La tension est à son comble quand la liaison avec la voiture et le pilote est interrompue. À Monaco, à cause de certains immeubles, ou à Hockenheim, à travers la forêt, les signaux radio sont absorbés. “À ces endroits, le transfert d’informations ne se fait plus et, pendant quelques secondes, nous perdons le contact avec nos F1”, déclare David Bryers, chef des systèmes embarqués pour McLaren.

Assurer un flux radio constant

Le besoin du constructeur d’être en contact permanent avec les pilotes et leur voiture s’explique facilement. Les données reçues et analysées en direct sont à la source des décisions tactiques qui permettent de gagner une course. Ainsi, plus de 150 capteurs surveillant les organes majeurs de la F1 (moteur, boîte de vitesses, freins, suspensions, etc. ) collectent des données, parfois plusieurs centaines de fois par seconde. Température, pression, vitesse, usure ou fuite, toutes ces informations sont stockées dans l’ordinateur de bord de la voiture qui peut contenir jusqu’à 64 Mo de données. Depuis la saison dernière, McLaren y a embarqué Java afin de surveiller davantage de paramètres et d’organes vitaux. Les données collectées sont constamment transmises par radiofréquence au garage, où elles sont stockées sur des stations Sun. La liaison se fait avec la solution Star, de TAG Electronics, à un débit de 4 Mbit/s. Le lien radio au standard Kenwood VHF s’effectue à une fréquence de 1,6 GHz. En plus de ce flux radio constant, à la fin de chaque tour, une connexion à haute fréquence s’établit entre la voiture et le paddock, pour garantir le rapatriement de quelque 2 Mo de données. Ainsi, si une information manque, lors de la transmission continue, elle est envoyée au cours de cette seconde connexion. L’analyse s’effectue en temps réel, lors des essais et pendant les courses, sur les stations Sun des stands, ces informations étant transmises en parallèle à l’usine de Woking, près de Londres, par une ligne spécialisée à haut débit. Toute l’équipe, y compris les ingénieurs en Grande-Bretagne, peut donner son appréciation sur la situation. “Nous pouvons ainsi mesurer l’étendue des problèmes et agir pour qu’ils ne s’aggravent pas”, commente Kevin Masterson, directeur technique informatique chez McLaren. Grâce à Java, le code peut être modifié très rapidement pour que les résultats reflètent les informations les plus pertinentes. Il permet de compléter l’analyse et de produire les informations sans perte de temps. Enfin, la technologie Java s’intègre naturellement dans l’architecture informatique Sun de McLaren. Les ingénieurs de Woking connaissent désormais, avant que le champion du monde en titre, Mika Hakkinen, ait franchi la ligne d’arrivée, l’état de sa McLaren-Mercedes MP4-15 !*Pitwall : partie du circuit, comprenant notamment le garage, d’où les ingénieurs suivent la course.

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Rémi Langlet