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Inutile de prendre ses v?”ux pour des lanternes

A l’aube d’une nouvelle année, la tentation est bien grande de prendre ses voeux pour la réalité. L’amorce des recrutements fin 2005 y conduirait, si elle n’était contrecarrée par la pression maintenue sur
les coûts.

Déjeunant récemment avec une ‘ coach ‘, je lui demandai ce qui, selon elle, empêchait de dormir les dirigeants high-tech qu’elle rencontre. ‘ Les exigences de
leur conseil d’administration et celles de leurs actionnaires. ‘
Le ton est donné.Du trio envers qui un patron a des obligations ?” actionnaires, Etat, salariés ?”, ce sont les premiers qui le préoccupent vraiment. Le second est un mal nécessaire. Ceux qui arrivent au troisième rang ne sont
finalement que des ressources ‘ ajustables ‘. Voilà qui a le mérite de la clarté. Et, du côté des entreprises utilisatrices, le constat est bien proche.Le directeur informatique d’un établissement financier me disait récemment : ‘ Je compte bien conserver mes équipes. Mais, pour répondre à une demande éventuelle de ma direction générale, je réalise
quelques projets en
offshore. Pour une simple question de coûts, et de mode ! ‘ Inutile donc, en ce début d’année, de prendre ses v?”ux pour des lanternes ! D’autant
qu’ils risquent évidemment de différer selon le contexte.Les uns, côté dirigeants, seront fixés sur le Cac 40 ?” qui au demeurant se porte bien ?”, les autres, côtés salariés, sur une évolution de l’emploi plus complexe qu’il n’y paraît. Dans certains
cas, elle colle à la croissance du chiffre d’affaires. C’est notamment ce qui se passe du côté de certaines sociétés de services informatiques.Mais ces emplois sont directement liés à la demande des entreprises utilisatrices qui maintiennent une forte pression sur les prix. Ils profiteront plutôt aux jeunes diplômés, parfois de niveau bac + 2, moins bien payés.Dans d’autres cas, il s’agira de répondre à des besoins très précis, se rapportant directement au métier des entreprises. Il faudra alors des profils hyper spécialisés sur un progiciel par exemple mais aussi
multi-compétents, notamment en mathématiques, voire dans le domaine de la finance. Ceux-là verront à coup sûr leurs v?”ux 2006 se réaliser.Pour les autres, il faudra saisir les opportunités. Car pour garder leur avantage concurrentiel, les entreprises sont bien obligées de miser sur les technologies de l’information ! Et si celles-ci réussissaient à faire
converger les v?”ux des dirigeants et ceux des informaticiens ?* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 16 janvier

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Anne-Françoise Marès*