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Intentia et IFS chassent sur les terres de JD Edwards

Les deux éditeurs suédois de PGI font des propositions commerciales de migration très avantageuses aux clients de JD Edwards.

Les Vikings avaient coutume de s’attaquer à des proies vulnérables. C’est aussi la tactique commerciale agressive retenue par leurs descendants. Ainsi, les éditeurs scandinaves de PGI Intentia et IFS profitent des
incertitudes liées à l’avenir de JD Edwards, promis à un
rapprochement avec Peoplesoft, avant que celui-ci ne soit la cible d’une
OPA inamicale d’Oracle.Si SAP lorgne également les clients de JD Edwards, les deux éditeurs nordiques ont bâti à leur intention de véritables offres promotionnelles. IFS ne leur facture pas le logiciel d’avance et réclame, moyennant un engagement sur
trois ans, 1 000 dollars par utilisateur nommé et par an au titre de la maintenance et du support. Intentia, un
spécialiste de l’AS/400 tout comme JD Edwards, propose, de son côté, un package complet, incluant, outre le logiciel à moitié prix, un programme d’audit et de reprise des
données. La démarche est agressive, et les objectifs ambitieux.

Une déstabilisation des prospects

‘ On espère convertir une centaine de clients d’ici à douze mois, dont une dizaine en France ‘, indique Franck Cohen, le directeur des ventes monde d’Intentia. Quelle que soit l’issue
de ces joutes d’actionnaires et de comités de direction entre Peoplesoft et Oracle, se pose néanmoins la question de la pérennité sur le long terme des lignes de produits de JD Edwards.La menace est jugée suffisamment sérieuse pour faire réagir JD Edwards. Celui-ci s’est appliqué, dans un premier temps, à rassurer ses clients en leur confirmant que les prochaines évolutions de son PGI seront bien tenues. Le
directeur général pour l’Europe du Sud, Gilles Lambret, craint d’ailleurs moins la perte de clients qu’une déstabilisation des prospects, notamment pour les grands projets ?” et donc un ralentissement de son
activité. Il promet une réplique cinglante en portant le débat sur la santé financière de ‘ ces apprentis prédateurs, qui déstabilisent le marché ‘. Les effets collatéraux de l’OPA d’Oracle sur Peoplesoft
n’ont décidément pas fini de se faire sentir.

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Olivier Roberget