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Intel et Microsoft préfèrent le HD DVD au Blu-Ray

Les deux poids lourds de l’informatique annoncent leur ralliement au format de DVD du futur promu par Toshiba. Au détriment du concurrent, le Blu-Ray de Sony.

HD DVD contre Blu-Ray. Le match entre les deux formats candidats à la succession du DVD dure depuis des mois. Il connaît ce mardi 27 septembre un nouveau rebondissement avec l’annonce surprise d’Intel et de Microsoft.
Dans un communiqué commun, les deux sociétés affirment leur soutien au format HD DVD, développé par Toshiba. Sans pour autant préciser jusqu’où va leur engagement. Microsoft ne fournit ainsi aucun détail sur ses éventuels projets
d’inclure à Windows des fonctions de lecture et d’enregistrement propres à HD DVD.La nouvelle n’en constitue pas moins un revers pour le camp du format concurrent, le Blu-Ray de Sony. Même si, comme le rappelle le japonais, sa technologie a elle aussi rallié des poids lourds de l’industrie informatique,
Apple, HP et Dell notamment. Elle aurait également le soutien de près de 60 % des studios de cinéma américain.

Microsoft avance ses arguments

Pour justifier leur choix, Intel et Microsoft n’y vont pas par quatre chemins. ‘ Il est clair que le format HD DVD offre la meilleure qualité, que c’est la solution la plus économique et la plus
flexible ‘,
affirme l’éditeur dans le communiqué.Dans le détail, les deux sociétés dressent une liste des qualités du format HD DVD : la possibilité de copier le contenu d’un disque HD DVD sur son disque dur ou sur un baladeur, de stocker sur un seul disque une vidéo haute
résolution et son équivalent en résolution standard (pour assurer la compatibilité avec les platines de DVD actuelles), des coûts de fabrication moindres, une capacité élevée de 30 Go (contre 4,7 Go pour un DVD)…Réponse de Sony : C’est vrai qu’au départ, HD DVD avait deux avantages : il devait sortir avant Blu-Ray et coûter beaucoup moins cher, reconnaît Nicolas Babin,
porte-parole de Sony Europe. Mais aujourd’hui cela ne tient plus. Toshiba aurait en effet retardé la sortie de ses produits au printemps 2006, date à laquelle les premiers
lecteurs/enregistreurs estampillés Blu-Ray devraient apparaître.

La troisième voie : des lecteurs hybrides

Sony aurait aussi fait de considérables efforts pour baisser ses coûts de production. ‘ Aujourd’hui, un disque Blu-Ray coûte encore 10 % plus cher, mais il offre une capacité beaucoup plus
importante ‘
, juge Nicolas Babin. Le japonais annonce des disques double couche de 50 Go, contre 30 Go chez Toshiba, et promet 200 Go sur des galettes comprenant huit couches.Quant à la possibilité de transférer le contenu d’un disque sur un PC ou un appareil mobile, Sony avance là aussi ses arguments. Au mois d’août 2005, il
levait le voile sur le système de protection des droits numériques (DRM) associé au Blu-Ray. Le dispositif AACS (Advanced Access Content System) permet aux
producteurs de contenus, comme les studios de cinéma, de contrôler les droits de copie qu’ils accordent aux consommateurs, par exemple dautoriser le transfert vers un PC.Pour éviter une guerre des standards, Sony et Toshiba ont bien
tenté de s’entendre sur un format commun, durant l’été 2005. Sans succès. Selon Nicolas Babin, ‘ les discussions continuent. Nous sommes convaincus
que le marché a besoin d’un format unique ‘.
Faute de parvenir à un accord, c’est peut-être une troisième voie qui va s’imposer. Celle de Samsung. Il y a quelques semaines, le coréen déclarait ainsi qu’il pourrait lancer une solution unifiée. Autrement dit des
lecteurs hybrides capables de lire tous les formats, HD DVD comme Blu-Ray.

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Stéphane Long