” On peut estimer que les NTIC colonisent des pans entiers des technologies traditionnelles “, lit-on dans Technologies clés 2005 . Ce rapport vise à fournir aux entreprises françaises un outil de réflexion pour le développement de produits qui puissent satisfaire la demande des consommateurs dans cinq ans.Disponible en ligne sous format PDF, le rapport propose une mise en contexte prospective, tant de la demande que de l’offre industrielle.Cent dix-neuf fiches synthétiques relèvent les forces et les faiblesses de technologies innovantes considérées comme fondamentales pour le bon développement de l’industrie française. Parmi elles, trente fiches concernent les technologies de l’information et de la communication.On y rencontre les capteurs intelligents, les écrans plats, les objets communicants autonomes, les technologies logicielles de la langue et de la parole, ou encore les grands serveurs. Aucune hiérarchisation des technologies n’est présentée dans l’étude, ” question de parti pris “, dit-on.Chaque fiche indique le degré de développement des technologies ainsi que la position commerciale de la France et de l’Europe. Par exemple, les systèmes auteurs pour la création de contenu multimédia sont en croissance sur le plan technologique et sont déjà diffusés de façon industrielle. La France occupe une place scientifique ” moyenne ” et un développement industriel ” faible “. Mais l’Europe se révèle fragile techniquement et commercialement, ce qui laisse entendre que la France pourrait prendre une place confortable sur ce marché.D’autres exemples témoignent également de cette tendance : la position actuelle de l’ingénierie des grands systèmes complexes est à cet égard éclairante. La France occupe une place forte sur le plan scientifique et technique, mais faible dans les domaines industriels et commerciaux.” Dans la compétition mondiale, la France comme l’Europe disposerait d’une science globalement mieux placée que leur industrie “, concluent les auteurs du rapport. En revanche, ” contrairement aux idées reçues, la position de la France n’est pas particulièrement moins bonne sur les technologies en émergence et c’est là un signal intéressant “.Comment, dans ces conditions, améliorer la commercialisation des produits innovants français et européens ? Le rapport propose plusieurs pistes : renforcer les liens entre recherche et industrie, prendre en compte le caractère spécifique de certaines technologies, réaffirmer l’importance des technologies organisationnelles et d’accompagnement, chercher une cohérence du système français d’innovation, privilégier une approche européenne, et enfin valoriser la culture scientifique et technique.
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