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Innorobo 2014 : le robot français Romeo enfin dévoilé

C’est la première fois que Romeo est présenté au public entièrement assemblé et avec ses articulations opérationnelles. Un événement commenté pour 01net par son chef de projet Rodolphe Gelin.

Le plus impressionnant, ce sont ses yeux. Le nouvel humanoïde français Romeo, présenté en avant-première au salon Innorobo, a en effet pour particularité de ne pas vous lâcher du regard. Des pupilles mobiles qui ne sont pas là uniquement pour lui donner de l’expressivité. « Elles lui permettent de mieux se focaliser sur des objets que vous regardez afin d’interagir avec vous », nous explique le chef de projet de Romeo Rodolphe Gelin. Cou articulé, pouce qui se referme sur le côté, pied flexible, articulations réversibles et commande sans effort, cet humanoïde est une petite merveille technologique.

Le grand frère de Nao

Conçu comme le célèbre Nao par la société Aldebaran Robotics, c’est un peu son grand frère. Mais en beaucoup plus fragile. Avec ses 1,42m, il a encore du mal à garder l’équilibre. Il est même attaché à un câble pour le retenir en cas de chute. Plus grand et plus lourd que Nao, son élan est également plus important quand il bouge. Du coup, le logiciel doit prendre en compte cette dynamique.

A la différence de Nao, il n’est pas non plus prévu de le commercialiser sous sa forme actuelle. « C’est un robot de recherche », confirme Rodolphe Gelin, qui est également directeur de la recherche chez Aldebaran. « Nous avons une dizaine de partenaires académiques et industriels depuis le lancement du projet en 2008. Aldebaran a principalement pour charge de développer la plateforme et le logiciel. Mais nous collaborons avec des chercheurs et des ingénieurs qui planchent, par exemple, sur la détection d’émotions ou la commande dynamique ».

Un robot d’assistance aux personnes âgées

L’objectif est de concevoir un robot capable d’aider au quotidien une personne en perte d’autonomie et de lui permettre de vivre chez elle le plus longtemps possible. « Romeo pourra tenir compagnie à la personne, surveiller son état, lui rappeler ses rendez-vous ou de prendre ses médicaments. Mais l’objectif est qu’il réussisse à apprendre ses habitudes pour anticiper ses besoins. Et lui proposer, par exemple, ses lunettes quand il verra s’installer devant le poste de télé », résume Rodolphe Gelin.

Comme le PDG d’Aldebaran Bruno Maisonnier, le chef de projet de Romeo aime rappeler pourquoi il est important que les robots d’assistance ressemblent physiquement à des hommes. L’enjeu repose sur leur acceptabilité sociale. « Il faut que nos robots soient mignons et qu’ils soient capables d’exprimer quelque chose qui ressemble à une émotion pour que les gens aient envie de les avoir chez eux » , affirmait Bruno Maisonnier aux Etats-Généraux de la robotique en marge du salon.

Notre dossier sur le salon Innorobo 2014 

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Amélie Charnay