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Iliad : l’activité ADSL se porte toujours bien et finance le mobile

Le haut débit fixe affiche une marge Ebitda de 41,7 % dans les résultats 2012 d’Iliad, soit près d’un milliard d’euros. De quoi financer l’activité mobile…

Quand le “bon vieux” réseau fixe finance l’essor du “tout jeune” réseau mobile. C’est le cas d’école présenté par Iliad et illustré par ses résultats financiers 2012 qui viennent d’être rendus public.

« Sur l’année 2012, le groupe a réussi à compenser l’effet dilutif des pertes d’Ebitda de ses activités mobiles par la très forte croissance de ses activités fixes » précise la direction de l’opérateur. Autrement dit, grâce aux profits engrangés par Iliad sur son activité ADSL, l’opérateur est en mesure d’encaisser les pertes induites par le démarrage de son activité mobile.

La marge Ebitda (excédent d’exploitation après paiement des salaires mais avant amortissement et provision) réalisée sur ses activités fixe haut débit affiche le taux de 41,6 %, soit 967 millions d’euros sur une année. Ce montant est presque équivalent à celui des investissements annuels en 2012 de l’opérateur, soit 950 millions d’euros.

Dans ces investissements, le déploiement du réseau mobile pèse de tout son poids, avec le raccordement de près de 1 500 nouveaux sites en 2012, même si l’opérateur n’en précise pas le montant détaillé.

Le revenu moyen par abonné Freebox Revolution a atteint 28 euros

Avec de tels chiffres engrangés avec un réseau ADSL bien maîtrisé grâce au dégroupage, on comprend mieux pourquoi l’opérateur n’est pas forcément pressé de s’engager dans le déploiement d’un réseau national fibre optique exigeant de lourds investissements alors même qu’il doit également bâtir son infrastructure mobile.

La bonne santé de l’activité ADSL s’est traduite par un gain de 515 000 nouveaux abonnés (nets de résiliation et hors migration en provenance du réseau Alice), dont la base totale s’élevait à 5,364 millions fin 2012. En chiffre d’affaires, l’activité fixe a progressé de 9,4 % l’an passé pour atteindre 2,323 milliards d’euros.

Enfin, le revenu moyen par abonné (ARPU) a très faiblement progressé (+0,50 euro), se situant à 36 euros (pour un abonnement à 29,99 euros) globalement. Chaque abonné Freebox Revolution a, pour sa part, engendré 38 euros, soit un peu plus.

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Frédéric Bergé