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IBM joue les trouble-fête dans le haut de gamme Unix

Avec son p690, IBM affirme abaisser de moitié les prix des grands serveurs Unix. Les concurrents contestent, et les différends autour des bancs d’essai sont relancés.

Fini le profil bas chez IBM en matière d’Unix. Avec son dernier serveur Regatta p690, il prétend détenir “le serveur Unix le plus puissant du marché” pour “un prix inférieur de moitié à celui de la concurrence “. Et pour cause : son nouveau haut de gamme est motorisé par le Power4, un processeur multiprocesseur constitué de deux c?”urs Power PC. Avec une telle architecture, le constructeur estime donc obtenir des performances doubles avec moitié moins de processeurs.

Le prix des licences dépend du nombre des processeurs

Pour IBM, ce point est primordial, puisque certains éditeurs comme Oracle calculent désormais le prix des licences selon le nombre de processeurs de la machine. Il considère donc qu’il faut plutôt comparer un octoprocesseur p690 aux modèles à seize processeurs des autres fabricants. Dans ce cas, en effet, l’offre IBM apparaît jusqu’à 50 % moins chère. Bien entendu, les concurrents contestent cette logique, préférant s’en tenir à la comparaison stricte par nombre de processeurs. Mais HP vient tout de même de réviser le prix de son Superdome, dont le modèle octoprocesseur de base passe de 4,6 à 3,5 millions de francs ! La comparaison entre serveurs s’avère très difficile, voire impossible. Les configurations varient d’une machine à l’autre, et les prix englobent parfois une foultitude de services. De plus, les constructeurs ont pris l’habitude de ne participer qu’aux bancs d’essai qui les avantagent. Chacun se référant à celui qui lui permet le plus de montrer ses muscles. Pour ne prendre qu’un exemple, selon IBM, le banc d’essai TPC-C démontrera en décembre que son p690 est la machine la plus puissante et la moins chère du marché ?” son modèle à seize processeurs ferait mieux, par exemple, qu’un Superdome de HP équipé de quarante-huit processeurs. Mais Sun, qui ne participe plus à ce banc d’essai, en conteste la pertinence, considérant que la performance pure n’a pas de sens. “Rien n’a été prouvé sur les applicatifs”, souligne Dario Wiser, directeur marketing de Sun.Il n’empêche. Peu d’entreprises ont les moyens de mettre en place ce genre de comparatif en interne. Cette foire dempoigne pourrait donc leur donner des arguments lors des négociations.

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Guillaume Deleurence