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Huawei lance son GameCenter et fait un peu plus le deuil de Google

Le constructeur chinois vient d’annoncer l’arrivée de la plateforme qui vise à remplacer Google Play Jeux sur ses smartphones et tablettes. 

Pas de Google Play, pas de problème. Ainsi va la vie chez Huawei depuis le divorce contraint et forcé avec les services Google. Le constructeur chinois vient d’annoncer le lancement mondial de sa plateforme de jeu, le GameCenter. Le déploiement de ce service concerne trente-trois pays, dont la France.

L’objectif pour Huawei consiste à combler l’absence de certains services liés à Android, due à la guerre économique entre la Chine et les Etats-Unis. En effet, depuis plusieurs mois, Huawei n’a plus le droit de collaborer avec une entreprise américaine sans une licence spéciale attribuée par l’administration Trump. Privé de nombreuses applications et des services Google en général, le constructeur s’en remet progressivement à des solutions propriétaires et c’est ainsi qu’il faut analyser l’arrivée de cette énième plateforme de jeu mobile.

Une plateforme commune pour joueurs

Avec l’arrivée du GameCenter, Huawei permettra surtout aux développeurs d’ajouter l’API de Huawei à leurs jeux et ainsi de les rendre compatibles sur les P40 et autres Mate 30 Pro. De leur côté, les propriétaires de smartphones Huawei disposeront d’un espace de jeu commun, de la synchronisation et de la sauvegarde de leurs parties ainsi que de leurs achats in app. GameCenter s’ajoute ainsi à la liste des Huawei Mobile Services, l’application téléchargeable dans AppGallery. À l’avenir, le GameCenter devrait même être intégré automatiquement dans EMUI, l’OS des smartphones Huawei.

Cette nouvelle fonctionnalité pourrait permettre au constructeur chinois de ne plus être en retrait en matière de jeu sur mobile. En effet, les sanctions américaines le privaient jusqu’ici des derniers titres Android.

La vie sans Google continue pour Huawei, mais cette fois elle semble être prise un peu plus au sérieux. En effet, le constructeur chinois avait déclaré il y a quelques mois vouloir faire l’impasse sur les commissions versées aux développeurs. Le lancement de ce nouveau service marque aussi un changement de discours. Désormais, on leur promet « une part privilégiée des revenus applicatifs ». Cette stratégie est assurément plus adaptée lorsqu’il s’agit de convaincre un tiers de participer à son projet. 

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Par : Opera

Dimitri Charitsis