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HP-Compaq : une mégafusion à l’issue incertaine

Le 4 septembre, jour de la fusion, à la clôture de Wall Street, l’action de Compaq chute de 10,3 %, et celle de HP de 18,7 %… (Lire également ci-dessous : ” Les serveurs Unix battent des records de puissance “)

C’est la plus grosse fusion de l’histoire de l’informatique. Pour 25 milliards de dollars, par échange d’actions, HP annonce, le 4 septembre (lire notre dossier ” HP-Compaq inaugure la concentration informatique “), qu’il veut acquérir son concurrent Compaq. L’ensemble devrait afficher un chiffre d’affaires global de plus de 85 milliards de dollars, soit pratiquement celui d’IBM. S’il réussit la fusion, HP deviendrait le premier fabricant mondial sur le marché des PC, des serveurs, des agendas de poche et des imprimantes.Les deux PDG, Carly Fiorina et Michael Capellas, présentent l’opération comme l’unique moyen pour leurs deux firmes de réduire leurs coûts. Les économies pourraient ainsi atteindre 2,5 milliards de dollars en 2004. Mais aussi signifier la suppression de près de 15 000 emplois.Toutefois, l’union de Hewlett-Packard et de Compaq n’est pas gagnée. Outre les différentes autorisations gouvernementales à obtenir, le duo Fiorina-Capellas doit convaincre ses actionnaires. Or, les fondations Hewlett et Packard, et d’autres actionnaires de la famille des fondateurs, qui représentent près de 18 % de l’actionnariat de HP, se sont opposés au projet.Les bases installées des deux constructeurs ne semblent pas plus convaincues du bien-fondé de l’opération. Elles attendent une stratégie claire quant à la réorganisation des gammes de produits, qui présentent de nombreuses zones de recouvrement. Et du côté des services, secteur sur lequel ce nouvel acteur envisage d’affronter IBM et où sa nouvelle dimension peut jouer en sa faveur, le chemin reste long à parcourir.

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