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Groupama migre avec succès vers Unix

L’assureur a choisi d’abandonner ses systèmes propriétaires. Ce choix stratégique garantit la pérennité de son système d’information.

L’abandon de son système propriétaire au profit d’une plate-forme ouverte s’avère un succès chez Groupama. Mené comme un véritable projet, il se révèle aujourd’hui un modèle en matière de migration. Dix-huit mois de travail ont été nécessaires pour remplacer un Bull GCOS8 par un octoprocesseur HP sous HP-UX. Un véritable marathon, qui a pris fin en avril 2000 ! “Le GCOS8 n’était pas une plate-forme pérenne, explique Lydie Assouline, à l’époque directrice informatique de la Caisse centrale Groupama. Nous avons donc décidé de faire migrer nos applications de back-office pour l’assurance vie sous Unix.”Les volumes de données étant importants ?” pas moins de deux millions de clients et deux millions et demi de contrats actifs ?”, la bascule d’un système vers un autre était conditionnée par un impératif de maintien des performances globales du système d’information. Pour y parvenir, la mutuelle d’assurance n’a pas hésité à se faire assister par un prestataire rodé à ce genre de man?”uvre. En l’occurrence, l’entreprise d’ingénierie Metaware Technologies, qui dispose justement de moteurs de conversion permettant d’automatiser cette opération. “L’une de nos exigences était que cette migration s’effectue automatiquement, souligne Lydie Assouline. Nos programmes datent des années quatre-vingts. De fait, nous n’avions pas une maîtrise complète de leur évolution.”

Dix-huit mois de travail pour basculer d’un coup

Le projet de migration a débuté par une étude technique. Celle-ci a été l’occasion de se pencher sur des problématiques telles que la gestion des transactions, celle des impressions, ou encore la migration des données. Un cahier des charges technique validé a concrétisé l’aboutissement de cette première étape. Un lot pilote a pu être défini. Reprenant environ 5 % de la totalité du code à migrer, il se devait d’être représentatif des contraintes techniques et de performances auxquelles le nouveau système serait confronté. A l’issue de cette phase de qualification d’une durée de six mois, une première image du code a été injectée sur le serveur HP. A noter que, pendant ce temps, les études ont continué de travailler comme si de rien n’était sur le GCOS8.Ce n’est que six mois plus tard qu’une deuxième image du code a été produite, prenant en compte cette fois toutes les maintenances réalisées entre-temps. Soit encore deux mois de travail. Durant les deux mois de préproduction qui ont suivi, des journées complètes de traitement Bull ont été rejouées sur la machine cible. “Nous avons choisi de basculer en big bang, explique Lydie Assouline. Il y avait tant de programmes imbriqués qu’une migration par lots nous aurait obligés à mettre trop de flux entre le Bull et le HP. Mais cette méthode rouleau compresseur nécessite d’industrialiser massivement les tests et, en particulier, d’instrumenter les programmes dans l’environnement de départ pour vérifier leur taux de complétude.”

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Jean-Marie Portal