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Grand Theft Auto IV déboule sur Xbox 360 et PlayStation 3

Très attendu, le dernier opus du jeu vedette de Rockstar Games est commercialisé ce 29 avril partout dans le monde. Il se veut plus réaliste et communautaire… et garde sa réputation sulfureuse.

Des prévisions de ventes astronomiques, des critiques déjà dithyrambiques et tous les ingrédients pour une polémique : pas de doute, la sortie de Grand Theft Auto IV est un événement.Avec plusieurs mois de retard, GTA IV : Liberty City, créé par le studio Rockstar Games, est distribué mondialement à partir de minuit ce 29 avril, pour Xbox 360 et PlayStation 3 (environ
70 euros), six ans après le précédent volet, GTA III. D’emblée, les chiffres annoncés donnent le tournis. Selon Reuters, les ventes devraient engendrer plus de 400 millions de dollars dès la première semaine, et
le jeu est quasi considéré comme le succès de l’année, toutes catégories de produits culturels confondues. Jusqu’à
GTA III, qui versait pour la première fois dans la 3D, le jeu s’était écoulé à 70 millions d’exemplaires.La nouvelle version se déroule toujours à Liberty City, ville clone de New York, et met en vedette Niko Bellic, un émigré d’Europe de l’Est venu faire carrière… dans le crime. Le principe du jeu est inchangé : il s’agit
de passer du statut de petit malfrat à celui de caïd de la pègre, par tous les moyens, même et surtout par les plus violents et les plus immoraux.C’est ce qui a fait la renommée de Grand Theft Auto : il n’y a pas de scénario vraiment prédéfini, c’est au joueur de décider de ce qu’il fait, quand et comment. Rouler sur des passants, tuer des policiers,
fréquenter les boîtes de strip-tease et plus si affinités, éliminer des rivaux, recruter des prostituées pour la fête du commissariat, tout cela demeure à la discrétion du joueur.

Des missions exclusives pour la Xbox 360

En dehors d’un réalisme, accru par la puissance des consoles de nouvelle génération, le jeu intègre des éléments de la vie quotidienne de 2008, comme l’e-mail, le GPS ou le téléphone mobile. L’interface elle-même se met au goût du jour.
Pour la première fois, Grand Theft Auto dispose d’une fonction multijoueur en ligne, capable d’accueillir jusqu’à seize participants simultanément et déclinée en quinze modes.Rockstar Games ouvre également un réseau social auquel le joueur peut se connecter en cours de partie, le
Rockstar Games Social Club. Les détenteurs de la Xbox vont bénéficier d’un petit privilège, celui de pouvoir télécharger, à partir de cet automne, des missions supplémentaires réservées
aux utilisateurs de la console de Microsoft.Autant de mises à niveau qui n’empêchent pas le jeu d’être toujours déconseillé aux moins de 18 ans (une classification surtout due au fait que le personnage peut avoir des relations sexuelles). A Chicago, le jeu n’était même pas
sorti que la régie de transport urbain retirait les publicités placardées sur ses bus et sur ses bâtiments.

‘ Il y a des jeux plus pernicieux ‘


‘ GTA est un jeu qui met à mal toutes les hypothèses sur ce qu’est la violence dans les jeux vidéo ‘,
estime le psychologue Michael Stora
(qui utilise Les Sims comme outil thérapeutique).
Dans GTA, il y a des
missions totalement amorales, mais c’est normal, nous sommes dans un contexte de gangsters ; le problème, c’est que lorsque je rate une mission, je peux utiliser le jeu comme punching-ball et aller tuer tout le monde en ville pour me
défouler ‘.
Plus que la violence, la transgression et l’immoralité, c’est l’absence de contraintes qui rendrait ce jeu délicat : ‘ J’adore ce jeu, mais le niveau de vigilance des policiers
devrait être plus élevé ; il n’y a pas assez de résistance. ‘
Pour Familles de France, qui, à l’automne dernier, plaidait pour la création d’une haute autorité pour mieux encadrer la classification des jeux vidéo, GTA reste ‘ un jeu d’adultes, réservé
aux adultes ‘.
Mais le véritable problème serait celui de la responsabilisation. ‘ Si GTA IV est vendu chez Leclerc à hauteur d’enfant, comment voulez-vous qu’on leur explique
qu’ils n’y ont pas droit ? ‘,
explique Michel Bonnet, en charge des nouvelles technologies dans l’association. ‘ C’est surtout un problème d’éducation, il faut que les parents soient plus
pédagogues. Il faut être serein par rapport à
GTA, il y a des jeux plus dangereux, plus violents et plus pernicieux, comme Postal 2. ‘ Si même Familles de France le dit…Voir notre diaporama

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Arnaud Devillard