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Gran Turismo 5 stérile et ennuyeux, selon EA et Codemasters

Les deux principaux concurrents de Sony sur le marché de la simulation automobile, Electronic Arts et Codemasters, tentent d’exister médiatiquement face au rouleau compresseur GT5, en soulignant ses limites.

Gran Turismo 5, sorti officiellement hier en France (il est en réalité disponible depuis samedi dernier voire vendredi), est l’un des jeux phares de ce Noël. Au point que les péripéties autour de sa date de commercialisation ont éclipsé les autres simulations automobiles de cette fin d’année, du très bon F1 2010 de Codemasters au dernier et excellent Need for Speed.

Las, les deux éditeurs concurrents de Sony rappellent que GT5 n’est pas forcément meilleur que leurs productions. Rod Cousens, PDG de Codemasters interrogé par le site américain CVG, ne doute pas que Gran Turismo 5 soit « un produit phénoménal, avec le temps et l’investissement que Sony a mis dedans », mais remarque que « vous pouvez avoir un jeu techniquement phénoménal, mais il se peut aussi que le concept n’attire pas tant que ça, et soit accusé – et il faut être prudent en l’écrivant – d’être ennuyeux. »

Sa simulation automobile, F1 2010, au contraire, n’a pas ce problème, estime-t-il. « Nous avons le sentiment que le rush d’adrénaline que nous fournissons ne sera pas égalé (…) Si vous êtes fan de F1, pas besoin d’aller voir ailleurs. »

Pas de concurrence sur l’effet d’échelle

Même son de cloche du côté d’Electronic Arts, qui vient d’annoncer Need For Speed Shift 2 : Unleashed (trailer ci-dessous). « Si l’on compare les deux, Shift est un concurrent direct de Gran Turismo 5, déclare Patrick Soderlund à CVG. Honnêtement, ai-je envie de rentrer en compétition avec GT5 sur l’effet d’échelle, c’est-à-dire le nombre de voitures et la profondeur qu’ils ont dans le jeu ? Probablement pas. Ce qui ressort, c’est qu’ils ont un type de produit très stérile, presque uniquement de la collection de voitures. » Shift, lui, se concentrera sur les sensations en course, et l’impression d’être dans l’habitacle, promet le porte-parole d’EA.

Ce sont les joueurs eux-mêmes qui auront le dernier mot. Les avis des utilisateurs sont pour l’instant divisés entre satisfaction béate, pour la plupart, notamment pour le contenu vertigineux et le mode photo à se baver dessus ; et douche froide pour certains, face à une licence très attendue et dont les mécanismes et les graphismes semblent accuser le poids des années.

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William Audureau