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Google I/O 2017 : pour être plus fluide, Android O s’inspire un peu d’iOS

La prochaine version de l’OS mobile de Google mise sur deux éléments essentiels : la fluidité et l’optimisation. Sur le premier point, les bonnes idées d’Apple ne sont pas loin.

Pour la seconde année consécutive, Google a décidé de nous donner un sérieux avant-goût de la nouvelle version d’Android avant sa conférence annuelle. Mais lors de la Google I/O 2017, le vice-président d’Android a dévoilé quelques détails supplémentaires.
Cette année, Android O – dont la bêta est disponible à partir d’aujourd’hui – pourrait améliorer l’expérience utilisateur sur deux points essentiels : la fluidité d’utilisation et l’optimisation des applications.

Le 3D Touch du pauvre

Sur le premier point, Dave Burke est revenu sur l’arrivée du mode picture-in-picture, permettant de mieux tirer partie des écrans toujours plus grands de nos appareils (coucou Samsung). Concrètement, il permet de poursuivre la lecture d’une vidéo tout en utilisant une autre application. Une fonction déjà présente sur la version d’iOS destinée aux iPad et chez Samsung depuis quelques années. Selon Google, le mode picture-in-picture sera compatible avec de nombreuses applications vidéo – dont YouTube, Netflix ou encore Duo.

YouTube (Google Developers)

Mais Google s’inspire d’Apple dans un autre domaine. Avec un nouveau système baptisé Notification Dots, les alertes des applications ne se résument plus à quelques lignes dans l’écran déroulant prévu à cet effet. Avec un appui long sur l’icône de l’application concernée, l’utilisateur peut avoir un aperçu du contenu à l’origine de la notification.
Une méthode qui ressemble fortement au 3D Touch présent sur l’iPhone. Mais à la différence d’iOS, seules les applications ayant généré une alerte sont concernées. Si un long appui sur l’appli Uber vous permettra sûrement de connaître le nom de votre chauffeur, il ne sera pas possible de commander une voiture de cette manière.

YouTube (Google Developers)

Des smartphones plus sûrs, plus rapides…

D’autres améliorations logicielles plus discrètes sont au programme, toujours pour rendre l’utilisation du smartphone plus intuitive. La sélection de texte devient intelligente : Android O est capable de savoir si le terme sélectionné correspond à une adresse, à un numéro de téléphone ou à un nom propre. Un double appui sur un numéro de rue entraîne ainsi la sélection l’ensemble de l’adresse. En plus de proposer de copier le texte, Android suggère l’application la plus pertinente pour en tirer profit : ouvrir Maps pour une adresse, ou Gmail pour un mail. Il ne reste plus qu’à espérer que l’on puisse personnaliser ces applications pour sortir de l’univers de Google.

À lire : Google Assistant est disponible sur iOS et arrive cet été en français

L’autre volet abordé par Google est Vitals, un ensemble d’outils visant à améliorer les performances et la sécurité du smartphone. Google Play Protect permettra notamment de scanner toutes ses applications pour s’assurer de leur bienveillance.
Android devrait surtout être plus réactif, avec un démarrage censé être deux fois plus rapide. Toujours selon le géant américain, une application comme Google Sheets devrait tourner deux fois plus vite sur Android O que sur Nougat.

et plus autonomes…

L’OS mobile de Google va également soigner davantage son autonomie, en contrôlant mieux certaines de ses fonctions, comme la localisation et l’activité des applications en tâche de fond.
Pour s’aider à arriver à ses fins, le géant américain veut inciter les développeurs à faire plus attention aux comportements de leurs applications. Ainsi, la nouvelle console de contrôle qui est proposée aux concepteurs d’applis permet de savoir si un de ces programmes consomment trop d’énergie et met donc à mal la batterie. Même chose d’ailleurs avec l’utilisation de la mémoire vive.
Dans ces cas-là, le développeur peut décider de ne pas déployer la version de son application concernée et tenter de corriger ce qui pose problème avant de la remettre à disposition sur le Play Store.
Car, comme l’expliquait à juste titre une des représentants de Google qui se sont succédé sur scène : “Sans autonomie, aucune des fonctions ou améliorations citées ci-dessus n’a d’importance en définitive”.

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Raphaël GRABLY