Google serait en train de préparer une nouvelle fonctionnalité pour résumer vos emails dans l’application mobile de Gmail.
Gmail veut changer la manière dont vous lisez vos emails
L’une des fonctionnalités les plus répandues de l’IA aujourd’hui est sans doute sa capacité à synthétiser des quantités importantes d’informations. Alors, pourquoi ne pas s’en servir pour résumer vos courriels ? Après avoir intégré son intelligence artificielle Gemini dans la version web de Gmail et dans d’autres applications de la suite Workspace, Google semble vouloir faire de même avec la version mobile de son application de messagerie.
Comme l’a souligné AssembleDebug sur Twitter, Google prépare un bouton « Résumer cet e-mail » dans la version Android de Gmail. Repérés dans la version 2024.03.31.621006929 de l’application, les indices laissent peu de doute sur les intentions de l’entreprise. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, on peut voir un bouton « Résumer cet email » apparaitre juste en dessous du titre de l’email. Ce dernier est en revanche toujours inactif.
Comme le précise Google sur la page de support présentant l’intégration de Gemini sur Gmail, cette fonctionnalité est pour l’instant limitée à la version web de ses outils dédiés aux professionnels. De plus, elle ne concerne que les fils de discussions par e-mail qui comprennent plus de deux réponses. Le nouveau bouton « Résumer cet email » est en revanche présenté sur la version grand public de Gmail pour Android.
Après avoir intégré Gemini à Google Maps, le géant de Mountain View entend bien pousser son IA sur l’ensemble de ses produits. Nous apprenons dans le même temps que l’application Google pourrait aussi profiter, avec un bouton qui permettrait de chercher soit avec la recherche Google traditionnelle, soit avec Gemini, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Google app for Android to soon get toggle to switch between Gemini and Search [just like on iOS]
📝 Read – https://t.co/eMgD2NxZKX#Google #Android pic.twitter.com/i19Msjb8wm
— AssembleDebug (@AssembleDebug) April 7, 2024
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Source : PiunikaWeb
Déjà qu’un abrutissement général alimenté par la quête de vitesse fait que l’on communique de plus en plus par compression d’expression orale mais aussi écrite, partant de réflexions courtes, qu’un discours est scanné par celui qui l’écoute, aux aguets de maître-mots censés définir l’ensemble du discours, déjà que la compréhension s’articule autour d’une pensée qui court sur la topographie des mots plutôt qu’elle n’y fore la substance de la phrase, il ne faut pas s’étonner qu’un GMail entende résumer nos courriels.
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Résumer est un art en équilibre entre synthèse qui ne rate rien de l’essentiel et redondance qui engraisse inutilement. Mais qu’est-ce que l’essentiel, qu’est-ce qui différencie redondance de précision ? L’IA serait à même de réaliser cet équilibre ? J’en doute.
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Dans le relationnel ordinaire, quotidien, nous écoutons-nous encore les uns les autres ? Pourquoi cette lassitude à écouter, à lire l’autre quand une espèce de seuil critique de la durée semblerait laisser croire que notre cerveau décroche après certain un temps ? “Et alors, et alors ?”, “Viens-en au fait !”, “Abrège !” sont des remarques de plus en plus adressées à celui qui tente d’expliquer, d’expliciter, d’argumenter autrement que par décharge de mots forts venant articuler une pensée absente sur le fond.
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Le journalisme,quand l’interviewé se voit sommé d’abréger quand il tente, là encore, de détailler, d’expliquer sa pensée : il s’agit de poser des questions courtes et d’imposer des réponses qui le sont autant. Combien de fois n’avons-nous pas vu, entendu un journaliste interrompre l’interviewé avec une nouvelle question alors que la réponse n’était pas terminée ?
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Tout cela participe me semble-t-il à une défaite de la pensée, à une blessure du relationnel. Nous souvenons-nous des conteurs d’antan qui prenaient leur temps pour embellir celui de leur audience avec un florilège de détails livrés avec ce rythme qui fait balancer la pensée entre raisonnement et émotion ? Certes le monde professionnel n’est pas celui du poète, mais si nous oublions un peu la rêverie de l’artiste pour envisager ses profondeurs salutaires à notre entendement, et du monde et surtout de l’autre ?