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Game over pour la Dreamcast de Sega

Le spécialiste des jeux d’arcades abandonnerait définitivement le marché des consoles pour se consacrer essentiellement à l’édition de jeux vidéo.

(Première parution le 25/01/01) – Bouleversement dans l’univers des consoles. Selon notre confrère japonais, le Nikkei, Sega a confirmé qu’elle arrêtera la production de sa console de jeu Dreamcast dès mars prochain. Entre-temps, le constructeur japonais se contentera d’écouler son stock de consoles et de périphériques, probablement en les bradant.Cette nouvelle n’est cependant pas une surprise pour les spécialistes du secteur. Le président de Sega Entreprises lui-même, Isao Okawa, n’avait pas caché, fin 1999, que la Dreamcast serait la dernière console de son groupe, qui choisissait alors de se concentrer sur l’édition et le jeu en réseau, plus rentables.” Sega n’a pas atteint le niveau d’adoption qu’il avait espéré en lançant sa console en novembre 1998 [5,9 millions de Dreamcast vendues, contre 76 millions pour l’ancienne PlayStation de Sony et déjà plus de 6 millions pour la nouvelle, la PlayStation 2, lancée seulement au mois de novembre dernier, NDLR]. Depuis le lancement de la Dreamcast, l’entreprise perd énormément d’argent, rendant le financement d’une nouvelle plate-forme encore plus délicat. Mais connaissant la force de Sega dans le développement de logiciels de jeux, la fermeture pure et simple de son activité matériel, et non pas sa vente, n’est donc pas une surprise “, explique Edward Williams, vice-président du cabinet de consultants Gerard Klauer Mattison et spécialiste du marché du jeu vidéo.

Sega fournira ses concurrents en jeux vidéo

De son côté, Hiroyuki Mori le porte-parole de Sega a confirmé hier à la presse japonaise que l’entreprise a bien l’intention de rester sur le marché jeux et éditera des titres pour les plates-formes concurrentes, comme la Sony PlayStation, les Nintendo GameCube et GameBoy Advance, la Wonder Swan, de Bandai, et la Xbox, de Microsoft. D’autre part, le japonais proposera sous licence l’architecture de la Dreamcast qui pourrait bien se retrouver dans les PC, les set-top box ou les téléphones mobiles, par exemple.Le choix de Windows CE comme système d’exploitation de la console pourrait alors s’avérer un atout indéniable. Déjà, lannée dernière, Sega avait dévoilé une carte PCI qui permettait de faire tourner les jeux Dreamcast sur un PC sans ralentissement apparent. Tandis que Microsoft avait proposé, dès le lancement de la console, son logiciel de télévision interactive, WebTV.

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Jean-Baptiste Su, correspondant dans la Silicon Valley