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Front commun contre la ‘ catch-up ‘ TV d’Orange

L’association des opérateurs télécoms interpelle le gouvernement et remet en cause l’accord exclusif signé en juillet entre France Télévisions et Orange pour le service de TV en différé.

Après Neuf Cegetel et Free, c’est désormais l’Association française des opérateurs de réseaux et services de télécommunications (Aforst) toute entière qui s’attaque à France Télévisions et à son accord exclusif avec Orange
pour son service de Rewind TV. Ce dernier permet aux abonnés à la TV sur ADSL d’Orange de revoir
gratuitement les programmes du groupe France Télévisions sur une période allant jusqu’à 30 trente jours après leur diffusion.L’Aforst comprend, entre autres, Bouygues Telecom, Telecom Italia, Completel ou encore SFR. Son président, Richard Lalande, vient d’écrire au président de France Télévisions, Patrick de Carolis, une longue diatribe censée démontrer
l’illégalité du contrat passé entre le groupe audiovisuel et France Télécom.

France Télévisions sûr de son bon droit

Les membres de l’Aforst s’émeuvent notamment d’avoir découvert ‘ brusquement que le groupe France Télévisions avait réservé un nouveau service interactif à un seul acteur, ce qui les prive non seulement de la
quote-part de revenus publicitaires associée à celui-ci, mais surtout de la possibilité de faire bénéficier leurs abonnés du même service. ‘
Les arguments portent notamment sur le financement par la redevance des programmes de France Télévisions et sur le principe général d’égalité d’accès au service public, incompatibles avec un accord exclusif. L’association exige de
France Télévisions ‘ de renoncer à l’exclusivité accordée et donc d’ouvrir le service de catch-up TV à tous les opérateurs de télévision par ADSL dans les mêmes conditions que celles consenties à
Orange. ‘
L’Aforst sollicite la tenue d’une réunion avec tous les acteurs concernés et, pour faire pression sur Patrick de Carolis, a décidé de saisir les ministères de la Culture et de l’Economie.Chez France Télévisions, on est serein, tout comme on l’était lorsque Free et Neuf Cegetel avaient manifesté leur mécontentement il y a trois semaines. Le groupe public prépare sa réponse écrite dans laquelle il réaffirme être dans
son bon droit et n’avoir aucune obligation à procéder à un appel à candidatures. Son principal argument repose sur le contenu du service en lui-même, limité aux programmes diffusés dans la tranche horaire 18-24h, hors émissions d’information et
cinéma.

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Karine Solovieff