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France Télécom gratte les fonds de tiroirs pour se faire un nom dans l’UMTS

Plus de 210 milliards de francs: c’est le montant du prêt bancaire que le français négocie pour mettre la main sur l’opérateur mobile britannique Orange.

Pour la société dirigée par Michel Bon, l’enjeu de ce financement est vital et s’inscrit dans la bataille pour les réseaux de troisième génération de téléphonie mobile (UMTS). Et l’identité des banques en question ?” BNP, Citibank, Credit suisse First Boston, Deutsche Bank, Morgan Stanley et SG Investment Banking, selon Reuters ?” montre bien que les sommes en jeu deviennent considérables.Après s’être retiré des enchères en Grande-Bretagne pour l’attribution des licences UMTS, l’opérateur français n’a en effet plus le choix. Outre-Manche, il doit mettre la main sur Orange, l’ex-filiale de téléphonie mobile de Mannesmann, tombée depuis dans l’escarcelle de Vodafone, et, surtout, détenteur d’une de ces précieuses licences.Mais la facture s’annonce très salée, entre 40 et 50 milliards d’euros, selon la presse économique, voire plus, en fonction des appétits des autres candidats au rachat. Au montant du prêt en cours de négociation, France Télécom pourrait ajouter le produit de la vente de plusieurs participations (dans l’allemand Deutsche Telekom, l’américain Sprint, STMicroelectronics…), ainsi que ceux de la prochaine introduction en Bourse de ses activités Internet (Wanadoo, pagesjaunes, Voila…). Voire d’une possible augmentation de capital, qui aurait pour effet de diluer la participation de l’Etat (de 63 % actuellement).Au total, avance la presse économique, le groupe doit accumuler entre 50 et 60 milliards d’euros pour acquérir les licences UMTS en Grande-Bretagne (par l’intermédiaire d’Orange), mais aussi en Allemagne, en France et en Italie. Reste que certaines voix commencent à dénoncer l’énormité des sommes en jeu, auxquelles il faudra ajouter le coût de la construction des réseaux UMTS eux-mêmes.

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Guillaume Deleurence, Alain Ruello