Une rue à traverser. C’est ce qui sépare les deux bureaux d’Olivier Voirin, le nouveau président de Transpac, la filiale de France Télécom (FT) spécialisée dans le transfert de données. Il conserve sa casquette de directeur Grands Comptes de l’opérateur.Rien d’étonnant à cela, puisque les douze mille entreprises relevant de cette division réalisent 80 % du chiffre d’affaires de Transpac. Et la société se porte bien, avec près d’1,5 milliard d’euros (10 milliards de francs) prévus cette année, contre 1,27 milliard en 2000.” Même si une croissance du chiffre d’affaires de 20 % ne signifie pas une hausse des marges dans les mêmes proportions “, tempère ce quinquagénaire, pilier de FT. Ce qui lui permet d’apprécier les évolutions technologiques.” Depuis la création de Transpac en 1978, le volume de données a tout simplement explosé, reconnaît-il. Aujourd’hui, le protocole IP génère des croissances annuelles de 200 à 300 % du volume d’informations traitées par le Réseau. “Ainsi, de mai 2000 à mai 2001, le trafic commercialisé par Transpac a été multiplié par 3,5. Pour atteindre les 700 tera-octets. Le boom des messageries électroniques explique en partie cette progression, qui bouleverse l’organisation des entreprises.On passe d’une architecture centralisée, qui se contentait d’échanges minimums entre le siège social et les différentes entités, à des serveurs locaux installés dans les unités. Et le marché s’ouvre à la concurrence : Cegetel, Siris, 9 Telecom, Cable & Wireless, etc. Sans compter les sociétés qui disposent de leur propre réseau de messagerie.Les conséquences de l’éclatement de la bulle internet ? ” Les intranets se développent néanmoins, constate Olivier Voirin, car nos clients ont besoin de rationaliser leurs modes d’organisation et de production. Pour le reste, les projets novateurs sont mieux étudiés et ne débouchent pas aussi vite que souhaités.”Et le jeune président de constater une croissance ” normale “?” plus de 20 % ?” de son chiffre d’affaires au cours du premier semestre de cette année. De plus, la clientèle des PME-PMI offre de beaux espoirs de développement pour l’opérateur historique.
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