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Externaliser l’infrastructure de transport ?

Les couches de transport de l’internet mobile assurent la pérennité des applica-tions en masquant les spécificités des protocoles. L’entreprise devra opérer un choix crucial entre maîtrise et externalisation de son infrastructure.

Les couches de transport de l’internet mobile s’appuient sur le protocole IP (sur GSM-Data), ou donnent, grâce à une passerelle, l’illusion de l’être (dans le cas de Wap ou de SMS [Short Message System]). Dès lors, les applications actuelles seront accessibles demain via le GPRS puis l’UMTS. Reste que l’entreprise se trouve confrontée à des choix cruciaux, différents selon qu’elle déploie un intranet mobile ou un service grand public. Dans le premier cas, elle se posera la question de l’hébergement ou de l’externalisation de son infrastructure d’accès. Cette dernière comprend un serveur d’accès distant, complété par une passerelle Wap (inutile dans le cas d’une application HTML pour PDA). Les grandes sociétés, ou celles dont l’activité est critique, auront intérêt à héberger elles-mêmes ces 2 composants, tant pour des questions de qualité de service que de sécurité. En particulier, la passerelle Wap 1.1 comporte encore une faille de sécurité lors de la transition d’un protocole chiffré à un autre ?” WTLS (Wireless Transport Layer Security) pour la portion GSM, SSL (Secure Socket Layer) pour la portion IP/HTTP. Mais la plupart des entreprises opteront pour une externalisation chez un portail professionnel d’opérateur GSM ou auprès de leur opérateur IP, dont le service d’accès distant prend probablement déjà en échange les connexions Wap et GSM-Data. Si l’application mobile est hébergée chez un ASP, celui-ci apporte sa propre infrastructure. Pour les fournisseurs de services grand public, passerelle Wap et serveur d’accès sont généralement ceux de l’opérateur GSM ou parfois d’un opérateur alternatif comme Internet Telecom ou ebrands. Il s’agit d’y raccorder son site Wap en empruntant les voies de l’internet sauvage ou, plus rarement, via une liaison dédiée.

ÉVOLUTION EN DOUCEUR VERS LE GPRS

Le cas de SMS se révèle différent. Utilisé pour des applications en mode push peu vulnérables, celles-ci se satisfont de plates-formes externalisées, comme celles d’Atos ou de Netsize, relayant des messages émis par l’entreprise ou le fournisseur de contenu.Maîtrise interne ou infogérance, les mêmes questions se poseront avec le GPRS, qui offrira une connexion permanente avec une tarification au volume et un débit oscillant, en pratique, entre 20 et 40 kbit/s (contre 9,6 kbit/s pour le Wap et le GSM-Data). Les portails le supporteront dès la disponibilité du service. Le désir éventuel de maîtriser l’infrastructure risque toutefois d’être contrarié par la volonté des opérateurs français de conserver chez eux les GGSN (Gateway GPRS Support Node), passerelles destinées à raccorder les réseaux IP externes.

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Thierry Lévy-Abégnoli