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Examen obligatoire de l’utilisation réelle des logiciels

Les outils permettant de s’assurer de la conformité des licences acquises se multiplient. Leur emploi peut faciliter la renégociation des contrats.

‘ Le nombre d’audits des éditeurs de logiciels augmente ‘, prévenait récemment Gartner. Et le cabinet d’analystes d’ajouter que peu de responsables ont conscience de
l’impact ?” notamment financier ?” d’un audit portant sur la conformité des licences logicielles. ‘ Certains grands comptes enregistrent le risque financier relatif à une utilisation non
conforme des licences acquises en constituant des provisions pour risques ‘
, remarque Stéphane Lhenry, directeur des opérations de PS’Soft France.Une précaution non superflue, car certains éditeurs incluent dans leur contrat une clause d’audit des logiciels. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de voir émerger un nouveau marché : celui des solutions de
gestion des licences. Avec un degré de finesse supplémentaire. En effet, on distingue désormais l’utilisation réelle d’une application de sa simple présence sur le disque dur.

Vers un modèle de facturation à l’usage ?

Récemment, deux sociétés se sont lancées sur ce créneau : l’éditeur PS’Soft, focalisé sur la gestion des actifs informatiques, et la SSII Acadys. Elles rejoignent des acteurs qui, tels Altiris et Landesk,
s’étaient déjà orientés vers la gestion des licences logicielles.Au-delà de la cartographie ‘ statique ‘ de la configuration matérielle et logicielle des postes de travail, leurs outils sont capables de capturer les informations ayant trait à l’usage réel des
logiciels (nombre et durée d’exécution, temps d’utilisation réelle, etc.). Cela à l’aide d’agents qui surveillent les fichiers exécutables correspondant à des applications précédemment recensées dans un référentiel
central.L’enjeu de telles solutions ne se limite pas à la gestion de la conformité des licences. Il importe aussi de savoir si les licences acquises par une entreprise ne sont pas sous-employées. Et ce dans l’objectif de réallouer
leur usage ou de renégocier le contrat avec l’éditeur.‘ Les éditeurs font payer aux entreprises un droit d’usage. En mesurant l’emploi réel d’un logiciel, les sociétés peuvent désormais renégocier à la baisse une
facture ‘
, estime Christophe Legrenzi, PDG d’Acadys. Bref, si les éditeurs jouent le jeu, on voit poindre les prémices d’un modèle de facturation à l’usage.

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Ludovic Arbelet